Côte d’Ivoire: Adoption en commission du nouvel accord de défense avec la France

  • 04/07/2014
  • Source : AFP
Abidjan, Le parlement ivoirien a adopté en commission un nouvel accord de partenariat de défense avec la France, dont l’armée joua un rôle décisif dans le renversement de l’ex-président Laurent Gbagbo en 2011, a-t-on appris vendredi auprès de cette institution.

Le traité de "partenariat de défense", signé en janvier 2012 par le président Alassane Ouattara et l’ex-chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy,
met fin à un accord dit "d’assistance militaire technique" datant de 1961, un an après l’indépendance de la Côte d’Ivoire, ancienne colonie française.
 
Le texte, "conclu pour une durée de cinq ans" et "renouvelable par tacite reconduction pour de nouvelles périodes de cinq ans", instaure une "coopération" dans l’"organisation", l’"équipement" et l’"entraînement" des forces, selon une copie parvenue à l’AFP.
 
Chaque partie peut dénoncer ce traité, qui couvre également les "échanges (...) d’informations", ou encore la formation du personnel ivoirien dans les écoles militaires françaises, de même source.
 
Le traité, voté par la commission des Relations extérieures à l’unanimité des 25 députés présents, de source politique, devra ensuite être avalisé en séance plénière par l’ensemble des parlementaires avant d’être définitivement ratifié par le chef de l’Etat.
 
Son adoption est assurée, le Rassemblement des républicains (RDR) du président Ouattara disposant de la majorité absolue dans l’hémicycle, et de la quasi-totalité des sièges avec ses alliés.
 
La partie française a déjà ratifié le nouvel accord de partenariat de défense.
 
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian avait annoncé début mai un changement de nom de la Force Licorne, déployée depuis 2002, qui est devenue "Les forces françaises en Côte d’Ivoire", avec un effectif passant "de 500 à 800 hommes dès le 1er janvier 2015".
 
Licorne a été qualifiée d’"armée d’occupation" par les proches de Laurent Gbagbo, que les forces françaises, agissant sous mandat onusien durant la crise postélectorale de 2010-2011, ont contribué à renverser.
 
La Côte d’Ivoire a retrouvé le calme trois ans après les violences consécutives au refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son
adversaire Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
 
Plus de 3.000 personnes ont péri en cinq mois de chaos, ponctuant une décennie de crise politico-militaire dans le pays.
 
ck/jf/jlb