Côte d'Ivoire : 22% des enfants de moins de cinq ans accusent un retard de croissance (Enquête)

  • 20/04/2019
  • Source : APA
Environ 22% des enfants de moins de cinq ans en Côte d'Ivoire accusent un retard de croissance avec une malnutrition chronique plus importante dans les zones rurales, indique le ministère ivoirien de la santé et de l'hygiène publique dans le dossier d'investissement national dans la santé (2020-2024) se fondant sur une enquête réalisée en 2016.

« Chez les enfants de moins de 5 ans, 22% accusaient un retard de croissance, 6% souffraient d'émaciation et  13% d'insuffisance pondérale. La malnutrition chronique est plus importante dans les zones rurales que dans les zones urbaines (27,5% contre 12,5%) et dans les régions du Nord et du centre-ouest ( 30% et 29%)», rapporte ce document se référant à l'enquête en grappes à indicateurs multiples ( MICS) de 2016 dans le pays.

 Selon cette enquête, il existe également un lien de corrélation entre le niveau d'instruction de la mère et le retard de croissance. En effet, apprend le MICS 2016, en Côte d'Ivoire,  24% des enfants dont la mère n'avait pas fait d'études souffraient d'un retard de croissance, tandis qu'ils n'étaient que 15% parmi les enfants dont la mère avait fait des études secondaires ou supérieures.

 « L'une des principales causes de la malnutrition est liée au faible pourcentage ( 23,5%) de nourrissons qui sont nourris exclusivement au sein pendant les six premiers mois de leur vie. Ce taux était bien en deçà de l'objectif national de 50% établi pour 2020», explique le document soulignant que seuls 65,5% des enfants âgés de 6 à 9 mois ont bénéficié d'une alimentation de complément. 

Le dossier d'investissement national dans la santé 2020-2024, un outil qui vise à renforcer le système sanitaire en Côte d'Ivoire, a été estimé à plus de 1658 milliards FCFA au terme du premier dialogue national sur le financement de la santé qui a réuni près de 500 acteurs nationaux et internationaux de ce secteur.

Ce dialogue national sur la santé qui a refermé ses portes jeudi après trois jours de réflexions, a pour objectif majeur de rendre le secteur de la santé  «totalement efficace et efficient» en Côte d'Ivoire.

LB/ls/APA