Corruption : 500.000 milliards de francs CFA de perte par an

  • 02/07/2013
  • Source : Autre Presse

‘’Corruption: enjeux et perspectives’’. Tel est le thème qu’a développé, le professeur Vakaba Touré, le lundi 1er juillet 2013, au cours d’une conférence publique initiée par le Forum des jeunesses africaines pour la rupture et la reconstruction (FJARR), à ‘’La Rotonde des Arts Contemporains’’ à Abidjan-Plateau.

Selon le conférencier, la corruption fait perdre tant aux pays développés qu’aux pays en développement environ 1000 milliards de dollars soit 500.000 milliards de francs CFA par an. Le professeur Vakaba Touré a aussi expliqué que la définition de la corruption est équivoque parce que c’est un phénomène clandestin. «La corruption est universelle. Ce n’est pas l’apanage d’un continent, ni d’une région, etc.», déclare-t-il à Africatime.

L’ancien directeur de l’ENS (Ecole normale supérieure) d’Abidjan note deux types de corruption, à savoir la petite et la grande corruption. Alors que la première citée porte sur les petits montants chapardés par des agents subalternes, la grande corruption, quant à elle, porte sur des sommes faramineuses et elle est pratiquée par les hauts responsables de l’administration ou de l’Etat. La corruption peut aller, dit-il, jusqu’à compromettre la stabilité mondiale. Ce qui amène différentes institutions et organisations internationales à faire front contre les paradis fiscaux (des territoires à la fiscalité très basse comparés aux niveaux d'imposition existant dans les pays de l'OCDE - Organisation de coopération et de développement économiques) et le blanchiment d’argent.

Le blanchiment d’argent est le processus qui consiste à déguiser, à travers la conversion, la dissimulation et le transfert, des biens provenant d’activités criminelles dans le but est de rendre légale leur utilisation future. Si les causes de la corruption trouvent leurs réponses dans les bas salaires, la faiblesse des institutions, la cupidité et la dictature, affirme le conférencier, il faut reconnaître que les conséquences sont néfastes pour les économies nationales. Entre autres, énumère le professeur Vakaba Touré, le découragement de bailleurs de fonds et des investisseurs, l’instauration de la concurrence déloyale, le détournement de l’investissement public et la montée de la criminalité.

Patrick Krou