Cojep / En attendant Blé Goudé : La direction intérimaire veut occuper le terrain

  • 06/11/2013
  • Source : L'Intelligent d'Abidjan
Une assemblée générale non pas pour lancer un ultimatum pour la libération de Charles Blé Goudé mais une AG pour repenser l’organisation du mouvement qui aspire à devenir un parti politique.

Les responsables des coordinations du Congrès panafricain des jeunes pour l’égalité et la justice (Cojep) sont venus des quatre coins du pays pour arrêter avec le bureau national dirigé par Roselyn Bly, les stratégies pour occuper le terrain en attendant, espèrent-ils, le retour de leur leader Charles Blé Goudé. Au cours de cette réunion qui s’est tenue sur les bords de la lagune Ebrié dans le village de Niangon Lokoa le samedi 2 novembre 2013.

Il a été porté à la connaissance de tous que Charles Blé Goudé avait pour nom de code « Professeur » quand son Cojep était désigné par « La Mutuelle ». Les coordonnateurs ont fait le point sur le terrain. Il ressort de leur constat que la plupart des bases et coordinations ont subi les contrecoups de la guerre postélectorale. Elles ont dégringolé. Des animateurs de coordination ont été tués (cas de Sassandra où 6 coordonnateurs ont été éliminés), emprisonnés ou en exil. Des sujets comme les relations avec le Fpi ou encore la dissidence de Joël Poté ont été évoqués. Pour certains coordonnateurs, le Fpi a tendance à phagocyter le Cojep, soit en enrôlant ses responsables dans ses rangs ou en posant des difficultés de cohabitation.

A l’issue des débats, Roselyn Bly et le bureau national ont donné des instructions fermes pour la redynamisation du mouvement sur toute l’étendue du territoire national. Il a été donné un délai de deux mois à toutes les coordinations pour renouveler leurs bureaux en prenant en compte la nouvelle structuration du mouvement issue de son dernier congrès. En ce qui concerne l’alliance avec le Fpi, Roselyn Bly a demandé à ses coordonnateurs de se consacrer exclusivement au travail de redynamisation et de tout mettre en œuvre pour éviter le clash. ‘’Nous devons être dans la dynamique nouvelle, pour travailler ensemble. Quand le chef va sortir de prison, il ne demandera pas qui a fait le plus de meetings mais il va plutôt s’intéresser au nombre de coordinations et de militants enrôlés’’, a déclaré M. Bly. Qui a terminé en ces termes : ‘’tenez bon dans vos coordinations car demain est bon pour nous. Faisons la politique, prônons la démocratie. Il faut dépasser les rancœurs et l’esprit de vengeance. Evitons les propos comme « match retour » ou bien « quand le 6 va devenir 9 ». Ce n’est pas de bonne augure’’. 
 
SD