Chilavert et son clash avec Bielsa

Entraîné par Marcelo Bielsa lors de la saison 1997-1998 au Vélez Sarsfield, José Luis Chilavert garde un souvenir particulier du "Loco". L’emblématique gardien paraguayen était entré en conflit avec l’actuel coach de l’OM.

Fort heureusement pour l’OM, déjà ébranlé actuellement par les attaques de Marcelo Bielsa à l’encontre de Vincent Labrune, l’effectif ne compte pas de "grande gueule": Steve Mandanda est un capitaine pacifiste, Nicolas Nkoulou, André Ayew ou Florian Thauvin sont des leaders discrets en dehors du terrain et André-Pierre Gignac est coupé du cadre de vestiaire Benoît Cheyrou. Aujourd'hui, il serait surprenant de voir un Olympien hausser le ton devant l’entraîneur argentin, qui a déjà annoncé la couleur lors de l'incident avec Morgan Amalfitano (la séance d'entraînement avait été annulée).

José Luis Chilavert, qui a brillé durant sa carrière par son excentricité sur les pelouses comme en dehors, n’a pas échappé au clash avec Marcelo Bielsa. "El Loco" était venu déranger le quotidien du Vélez Sarsfield lors de la saison 1997-1998, s'écharpant ainsi avec le gardien du Paraguay, alors star du club argentin depuis six ans. "Dans l’équipe, personne n’osait contester ses choix. J'avais du respect pour lui mais, lors d’une réunion, je lui ai dit que ses choix ne nous convenaient pas. Le ton est monté, on a utilisé des mots durs tous les deux. J’ai été exclu du groupe pendant deux semaines sans même lui avoir parlé à nouveau", raconte le huitième-de-finaliste de la Coupe du monde 98.

Dans ce prochain Enquête de foot, sur Canal+, le joueur passé par Strasbourg (200-2002) évoque donc les méthodes de l'ancien coach de l'Athletic Bilbao. "Quand il est arrivé, tout a changé. On jouait en 4-4-2 et on est passé à 3 défenseurs centraux. Pour lui, les attaquants étaient les plus importants", regrette le portier désormais âgé de 49 ans, qui conclut: "Ce qu’il veut, c’est être le chef, montrer au groupe que c’est lui qui a tout le pouvoir". Ces derniers jours, c’est davantage à la direction de son club que Marcelo Bielsa tente de faire comprendre qu’il est le nouveau grand patron.