Carburants toxiques : Le Nigeria, le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Togo s’engagent à faire le ménage

  • 03/12/2016
  • Source : Jeune Afrique
Le Nigeria, le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Togo, réunis à Abuja jeudi sous l'égide du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), ont annoncé leur intention de limiter drastiquement la teneur en soufre autorisée dans le diesel, et ce à compter de juillet 2017. Des engagements volontaires qui interviennent trois mois après la publication du rapport "Dirty Diesel" par l'ONG Public Eye et qui doivent encore être suivis de faits.

Les engagements politiques pris imposent une limite de 50 ppm (parties par million) bien inférieure aux plafonds actuellement en vigueur.

La réunion est intervenue en présence de l’International Council on Clean Transportation, organisation américaine à l’origine du scandale sur les émissions de Volkswagen, la compagnie pétrolière Nigeria National Petroleum Corporation (NNPC), l’African Refiners Association (ARA), ainsi que des représentants de la CEDEAO.

Le Ghana, qui était représenté lors de la réunion, « a décidé récemment d’abaisser à 50 ppm, contre 3 000 ppm actuellement, le plafond de concentration de sulfure inclus dans les carburants distribués sur son sol. Et avant lui, la Communauté d’Afrique de l’Est avait fait de même dès 2015. Les pays réunis à Abuja ont voulu prendre des engagements similaires », analyse Gian-Valentino Viredaz, spécialiste des Recherches en matières première au sein de l’ONG Public Eye.

 

« Dirty Diesel »

C’est cette dernière qui avait mis le feu aux poudres avec la publication en septembre du rapport « Dirty Diesel ».

L’ONG, anciennement nommée « La Déclaration de Berne », avait enquêté durant trois ans dans huit pays africains (dont la Côte d’Ivoire, le Mali, le Congo-Brazzaville, et le Sénégal). Elle avait conclu que la pollution observée dans les mégapoles du continent en grande partie liée à la forte teneur en sulfure dans le gazole et l’essence commercialisés par les traders – dont Vitol, Trafigura, Addax & Oryx Group (AOG) et Lynx Energy – qui dominent le marché africain à travers leurs filiales de distribution de carburant...La suite sur Jeune Afrique