CAN 2023 : la Côte d'Ivoire en immersion au Cameroun, des révélations sur le rôle de la CAF et de la Fifa

  • 06/01/2022
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Le Comité d'Organisation de la Coupe d'Afrique des Nations Côte d'Ivoire 2023, effectue une mission d'immersion au Cameroun marge de la 33e édition de cette compétition continentale.

Pour réussir l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations 2023 en Côte d’Ivoire, le comité d'organisation s'en donne les moyens.

À l’occasion de Coupe d'Afrique des Nations (CAN Cameroun 2022), qui s'ouvre ce dimanche 09 janvier à Yaoundé au Cameroun et ce jusqu'au 06 février 2022, une délégation du Cocan 2023 effectue une mission d'immersion au Cameroun.

Cette délégation conduite par Moumouni Sylla, Directeur Exécutif du Cocan 2023, a été reçue ce mercredi 05 janvier 2021 par Michel Dissake, Directeur de la compétition du Cocan Cameroun 2022.


Les forces et Faiblesses du Cocan Cameroun 2022


Lors de leur rencontre à la salle de conférence du ministère des Sports et de l'éducation physique du Cameroun, le Directeur de la compétition du Cocan 2022 a, à cœur ouvert, présenté les réalités de leur l'organisation.

<< La petite difficulté que nous avons eue au départ, c’est que pour la Can féminine et le Chan nous avions une seule tutelle qui était la Caf. Mais cette fois-ci, pour la Can en cours, nous sommes retrouvés avec deux tutelles : d’un côté la Caf et de l’autre côté la Fifa. Ce qui fait qu’il a été difficile pour nous de capitaliser les acquis des deux compétitions précédentes. À un moment donné, c’est comme si nous reprenions tout à zéro. Et avec tout le respect que nous devons à nos frères et sœurs de la Fifa, beaucoup se sont jetés dans la danse, sans toutefois parcourir le cahier des charges de la Caf. Ce qui fait que ces responsables prenaient des décisions qui nous surprenaient. Lorsqu’on feuilletait le cahier des charges, on constatait que la barre était assez haute. Donc voici la difficulté majeure que nous avons enregistrée>> a-t-il indiqué.


Le rôle de la Fifa et de la CAF


Selon le responsable de la compétition, même-si le rôle de la Fifa était un peu gênant au départ, mais ce n'était pas mauvaise chose parce que << vue la qualité de nos infrastructures, nous sommes aujourd’hui sûrs que la Fifa nous fera un clin d’œil pour abriter une coupe du monde mineur>> a-t-il soutenu.
Continuant, il a indiqué que sur le plan organisationnel, des difficultés étaient liées à des problèmes d'informations.



"Tout ce que vous ferez doit être toujours validé par la Caf."



<< Vous pouvez correspondre avec un responsable de la Caf pendant trois mois, mais le 4e mois, c’est le black-out. Vous écrivez, il ne réagit pas. Et trois semaines après, il vous envoie un mail et vous informe qu’il ne fait plus partie de la Caf. Donc vous recommencez à zéro. Donc, ce sont ces difficultés que nous avons eu à gérer. Tout ce que vous ferez doit être toujours validé par la Caf. Si vous ne le fait pas, vous serez toujours en train de recommencer. Nous avons validé l’hymne, mais lorsque nous sommes passés à l’impression, il y a un logo qui ne devrait pas figurer sur l’étui, nous avons été obligés de détruire 5 mille CD. Donc chaque fois, il faut passer par la validation. Surtout, ils sont très stricts sur la charte graphique. Avec la Caf, le mail est le moyen de communication officielle pour que ça laisse une trace>> a conseillé Michel Dissake.


Une rencontre fructueuse pour le Cocan 2023


C'est une rencontre fructueuse pour le Cocan 2023. Moumouni Sylla, chef de la délégation côté ivoirien, a tenu traduire ses remerciements pour cet intérêt.

<< Vous avez dit tout à l’heure que vous avez rencontré beaucoup d’écueils sur le chemin. Mais ce sont autant d’éléments qui peuvent informer le Cocan 2023 de faire en sorte que nous puissions éviter ces écueils-là. Et organiser de façon satisfaisante la 34e édition de la CAN que notre pays accueillera en 2023.
Vous avez mis à ma disposition certains documents qui nous ont été précieux et qui nous ont permis d’ajuster notre niveau de compréhension de certaines choses et d’actualiser nos données ».

Avant d’ajouter que « tout ce que vous avez dit tout à l’heure nous interpelle. Parce que vous avez inauguré une certaine façon de faire. Mais je pense qu’à certains égards, ils seront très exigeants avec la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi nous prenons très au sérieux les points d’écueils que vous soulevez et que nous découvrons.
Nous nous ferons fort de faire en sorte que les enseignements tirés de l’expérience camerounaise nous servent >> a-t-il traduit.

Espérons que les informations glanées au Cameroun soient très utiles pour le Cocan 2023 qui devra être évalué dans le mois de décembre par la Confédération Africaine de Football sur l'exécution du cahier des charges. 

Donaldony