C’était l’un des fleurons des établissements d’accueil du pays, durant les années 80. Mais l’hôtel Harmattan de Bouaké est en faillite depuis belle lurette.
Une lueur d’espoir tout de même, à travers la déclaration du ministre du Tourisme, Roger Kacou, lors d’un récent séjour dans la région, à la faveur d’une mission d’information et de sensibilisation des opérateurs du secteur touristique.
« «C’est un sujet sur lequel on va se pencher » en essayant de « voir avec les propriétaires qu’on va identifier, si on peut trouver des débuts de solutions pour le remettre en état, en exploitation afin de répondre à la demande qui est aujourd’hui croissante en matière de chambre», a indiqué Roger Kacou, répondant aux préoccupations de la presse sur l’avenir du réceptif situé au quartier Commerce.
Le ministre avait déjà révélé que le taux d’occupation des réceptifs hôteliers en Côte d’Ivoire est passé de 58% en 2013 à 69% en 2014. C’était à l’ouverture de la 5e édition du Salon international du Tourisme d’Abidjan (SITA), en mai dernier.
La démarche concernant l’hôtel Harmattan s’inscrit dans « un programme général de réhabilitation des infrastructures hôtelières du pays » qui s’effectuera, « avec l’appui du secteur privé et des partenaires au développement », a toutefois précisé le premier responsable du secteur touristique ivoirien.
Ainsi, outre l’Harmattan, d’autres établissements comme les Ambassadeurs de Daloa, seront pris en compte, a-t-il, entre autres cité, ajoutant, « notre rôle, c’est d’identifier les problèmes, les faiblesses afin de contribuer à trouver des solutions ».
En attendant, l’espace de l’Harmattan est aujourd’hui squatté par de nombreux occupants, majoritairement vendeurs.
C’était pourtant un hôtel de catégorie 5 étoiles doté de 120 chambres singles et 6 suites avec piscine, resto-bar, salon de coiffure…, qui avait ouvert en 1975.
Mathias KOUAME
Photo:DR / L'hôtel Harmattan est aujourd'hui l'ombre de lui-même.