Blé Goudé déplore les conditions de son transfèrement

  • 27/03/2014
  • Source : AIP
Abidjan - Remis samedi à la CPI, l’ex-leader des "jeunes patriotes" proches de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, a déploré lors de sa première comparution, jeudi, les conditions dans lesquelles il a été transféré, qui selon lui, n’ont pas respecté "les normes", même s’il reconnait jouir d’un meilleur traitement à la prison de la Haye.

"Mme le juge, je n’ai pas été remis dans les normes", a répondu Blé Goudé à  l’unique juge, Silvia Fernandez de Gurmendi, qui s’enquérait de son appréciation des conditions de son transfèrement.
 
L’ex-leader des "jeunes patriotes" a notamment déploré  les conditions de son arrestation au Ghana et de son extradition vers la Côte d’Ivoire, qui "ne se sont pas déroulées dans les règles de l’art".
 
"Dans mon pays, avant qu’on me remette à la CPI, pendant 14 mois j’ai été séquestré (…). Je n’étais pas bien nourri. Chaque soir, je devais chercher un morceau de viande solitaire dans une marre appelée abusivement soupe", a allégué Blé Goudé.
 
Il estime être "bien traité" à la CPI où, selon lui, "des droits me sont reconnus".
 
Charles Blé Goudé s’est déclaré par conséquent "content" d’avoir été transféré devant cette cour, clamant sa foi en son retour dans son pays, après avoir été « jugé pour ce que j’ai fait et non pour ce que je suis ».
 
Agé de 42 ans, Blé Goudé dont le mandat d'arrêt a été révélé le 30 novembre 2013, avait été arrêté en janvier de la même année au Ghana où il s'était exilé après la chute du régime de son mentor le 11 avril 2011, avant d’être extradé en Côte d’Ivoire.
 
Il est soupçonné de crimes contre l'humanité (meurtres, viols et autres violences sexuelles, actes de persécution et autres actes inhumains) lors des violences postélectorales survenues entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011 en Côte d'Ivoire ayant fait plus de 3000 morts.
 
Il a été remis samedi par les autorités ivoiriennes à la CPI.
 
L’audience de confirmation des charges à son encontre débute le 18 août, a annoncé la juge Silvia Fernandez de Gurmendi, lors de cette audience de première comparution.