Avant George Weah, le président algérien Ahmed Ben Bella a aussi joué à l’OM

  • 03/01/2018
  • Source : Jeune Afrique
Ce n'est pas la première fois qu'un pays africain confie la présidence à un footballeur professionnel. Le premier président de l'Algérie, Ahmed Ben Bella, a évolué à l'Olympique de Marseille, tout comme George Weah, le nouveau président libérien.

Depuis son élection ce 26 décembre à la tête du Libéria, George Weah, 51 ans, est présenté comme le premier footballeur professionnel à accéder à une telle fonction. Sauf que, au Nord du continent, un pays, l’Algérie, a déjà mis un buteur à sa tête : Ahmed Ben Bella. En septembre 1963, l’ex-président du Front de libération nationale (FLN) devenait le premier président de l’Algérie libérée.

En Algérie, où football et politique sont deux sujets pris très au sérieux, plusieurs voix ont tenu à le rappeler, à l’instar de cet internaute, journaliste sportif, qui commente : « Pour la petite histoire… »

Ahmed Ben Bella est né en 1916, à Maghnia, au Nord-Ouest, près de la frontière marocaine. La légende veut qu’enfant déjà, il tâtait la balle du pied. Le football est alors très populaire en Algérie, tant chez les colons que chez les Arabes. Tôt après ses études secondaires à Tlemcen, où il fréquente le club local, et l’obtention de son brevet, Ben Bella part en France. Le jeune sportif y fait son service militaire.

Nous sommes au milieu des années 1930 et Ben Bella n’est pas encore le futur militaire émérite qu’il est appelé à devenir – il sera décoré de la Croix de guerre pour son efficacité lors de batailles restées dans l’histoire. Il est placé dans un premier temps en garnison à Marseille. Avant de connaître les affres du champ de bataille, Ben Bella connaît l’ennui derrières les lignes. Il continue tout naturellement à jouer au football avec ses camarades de chambrée.

Un but avec Marseille

Mais Ben Bella, pas loin d’un mètre quatre-vingt, ne s’en tient pas aux matchs entre soldats et rejoint des équipes locales. Celle de Château-Gombert, dans un premier temps, un petit village niché au nord de la cité phocéenne. Puis celle, plus prestigieuse, de l’Olympique de Marseille (OM), tout comme George Weah, quelques décennies auparavant, sans devenir pour autant Ballon d’Or comme le Libérien...