Autoroute du Nord : "Les montants du péage ne sauraient justifier une hausse du transport" (Bruno Koné)

  • 15/05/2014
  • Source : AIP
Abidjan - Les montants fixés par le gouvernement pour le péage de l’autoroute du Nord qui démarre jeudi ne sauraient valablement justifier une hausse du coût du transport, a estimé, mercredi, le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, notant que "les bénéfices" engrangés par les transporteurs du fait de la praticabilité de l’ouvrage sont "beaucoup plus importants que les coûts présentés".

Le ministre des Infrastructures économiques, Patrick Achi, a communiqué mardi les différents montants arrêtés par le gouvernement pour le péage de l’autoroute du Nord, longue de 240 km et reliant Abidjan à Yamoussoukro, rappelle-t-on.
 
Ainsi, cinq classes de tarifications seront en vigueur, à savoir la classe 1 pour les véhicules de particuliers qui paieront 1250 FCFA à chaque point de péage, la classe 2, les véhicules de transport (Massa) qui s’acquitteront de 5000 FCFA par point de péage. La classe 3, les gros camions qui débourseront 7500 FCFA par point de péage et les poids lourds, 10 000 FCFA par point de péage.
 
Au contraire du gouvernement qui estime que ces tarifs sont "des moins chers au monde", des transporteurs les jugent "exorbitants". Ils sont rejoints en cela par des voix au niveau des organisations de la société civile qui redoutent, elles, des répercussions sur les coûts du transport.
 
"Les coûts, il faut les juger de façon relative", assure cependant le porte-parole du gouvernement.
 
"Chacun sait les économies qu’on réalise aujourd’hui quand on fait le déplacement Abidjan-Yamoussoukro. Personne ne dira qu’il paie plus cher que ce qu’il payait avant la réhabilitation du tronçon Abidjan Singrobo et avant la réalisation du 2ème  tronçon", a-t-il noté.
 
"En 1 heure 30 ou 2 heures, vous êtes à Yamoussoukro. Vous consommez moins de carburant, vous usez moins votre véhicule. Donc personne ne peut justifier une hausse du tarif des transports", a poursuivi Bruno Koné, faisant remarquer que "les bénéfices (pour les transporteurs) aujourd’hui sont beaucoup plus importants que les coûts présentés".
 
"Les transporteurs gagnent beaucoup plus que les 7500 F mis à leur charge en terme d’économie de carburant, d’usure du véhicule, des pneus, en plus du temps qui permettra de faire plus de rotations", a-t-il précisé, relevant l’improbabilité pour eux de répercuter ces nouveaux frais sur le consommateur.
 
"Dans un cas comme dans l’autre, nous pensons que les tarifs fixés sont raisonnables", a noté, pour ce faire, le porte-parole du gouvernement.
 
"Quand vous allez à Yamoussoukro, il suffit de mesurer le carburant que vous consommez. Si dépenser ce carburant vous parait normal, je suis surpris que 2500 F vous paraissent insupportables…Pour les poids lourds qui sont ceux qui usent le plus nos routes c’est 10 000F. 10 000 F pour 35 tonnes de marchandises. Selon le type de marchandise, vous pouvez imaginer la valeur que cela représente. Donc, on ne peut imaginer un seul instant que les 10 000 F dans ce cas d’espèce soient excessifs", a-t-il conclu.
 
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