Attécoubé : Un apprenti-chauffeur mis à poil et tué par des coups de machette et de pierre

  • 04/12/2018
  • Source : Linfodrome
Mory Fofana, environ 20 ans, présenté comme apprenti-chauffeur, a perdu la vie dans des conditions atroces. Des riverains déchaînés contre sa personne, l'ont sauvagement tué. La violente mise à mort a été commise, au quartier « Banco », à Attécoué.

Nous sommes le samedi 17 novembre 2018. Et ce jour-là, informent nos sources, des habitants du quartier happent le jeune Mory Fofana. Ces riverains, sur les dents, mettent l'apprenti-chauffeur à poil, et le passent à tabac. Ce, violemment. Des coups de machette lui ouvrent quasiment le crâne. Son cou, son abdomen, sa clavicule gauche n’échappent pas aux violents coups à l'arme blanche, qui s'abattent sur lui avec rage.

Le laissant pour mort dans la rue, ses bourreaux prennent la fuite et s’évanouissent dans les dédales du quartier. Découvert peu après dans un état piteux, pour ne pas dire désespéré, par les siens, le blessé grave est conduit à son domicile familial, qui n'est pas loin de là.

Hélas, étendu dans une pièce, Mory Fofana ne se remettra guère du supplice infligé à son corps. Les minutes d’après, il rend l'âme à la suite d'une pénible agonie.

Alertés, des agents de police se rendent sur les lieux et accèdent au domicile où est allongé le cadavre de Mory Fofana. Eux-mêmes s'imprègnent de l'horreur. Mais qu'est-il arrivé ? C'est la question que les agents de police posent, quand un proche du défunt croit avoir la réponse.

A l'en croire donc, la petite amie de Mory Fofana lui fait de « vilaines choses » dans le dos. Ça se comprend. Ressentant cela comme un affront, Mory entendait donc infliger à sa gonzesse, une correction à la mesure de l'humiliation ressentie par un cocu.

A cet effet, il poursuit la jeune fille qui va se réfugier dans un domicile voisin. Ce qui aurait pu atténuer la colère de l'apprenti-chauffeur, produit plutôt l'effet contraire. Fou de rage, Mory pénètre dans le domicile, se fiche complètement de ses occupants, casse au moins deux portes, dans le but de débusquer sa petite amie qui pourrait s'être planquée dans l'une des pièces.

Toujours selon ce témoignage, c'est cette attitude d’irrévérence doublée de vandalisme, qui n'est pas du goût de riverains qui décident alors de le soumettre à des actes de barbarie. Appréhendé par la foule, il est battu à sang. Voilà comment ce proche explique la mise à mort de Mory Fofana.