Après la décision de justice, Affi et Sangaré réagissent

  • 04/04/2015
  • Source : Lebabi.net
La justice ivoirienne a annulé, ce vendredi 3 avril, la suspension de Pascal Affi N’Guessan, par ses adversaires qui avaient désigné Aboudramane Sangaré pour le remplacer à la tête du FPI.

Pascal Affi N'Guessan, avait alors saisi la justice pour faire invalider cette décision, et une fois de plus, c'est à Affi N’Guessan que les juges donnent raison.

Venus par dizaine dans la salle d’audience du tribunal d’Abidjan, les sympathisants d’Aboudramane Sangaré sont ressortis bruyamment en manifestant leur mécontentement : "Oh honte! Affi n’a qu’aller prendre sa carte au RDR"

La décision de justice interdit également le camp Abou Drahamane Sangaré opposé d’utiliser le logo et le sigle de ce parti, sous peine de 10 millions de FCFA à chaque usage.

Pour Aboudramane Sangaré qui ne peut donc plus se prévaloir du titre de président par intérim du FPI le verdict rendu est injuste : « Le juge a rendu son jugement et pour nous, le droit n'a pas été dit. Injustice pour la justice. On nous a parlé de gourdin pour matraquer le FPI et ce gourdin continue d'être utilisé. Personne ne pourra m’empêcher d’aller au contact des militants du FPI. Personne ne pourra m’empêcher d’aller à la rencontre des forces politiques et démocratiques pour sauver la Côte d’Ivoire. »

« Il s’agit d’une justice aux ordres du pouvoir », estiment les opposants à Pascal Affi N’Guessan qui voient là une collusion entre le président du parti d’opposition socialiste et le pouvoir en place pour mieux mettre de côté une partie du FPI dans le paysage politique ivoirien.

"C'est un soulagement et un réconfort. La justice a fait son travail. Le droit a été dit. Nos camarades vont en prendre acte pour qu'ensemble nous engageons la bataille" a déclaré pour sa part, Affi N'guessan.

"La fronde est déboutée", s’est réjoui Mamadou Sanogo, un proche du président du FPI.

Principal parti d’opposition, le FPI est divisé en deux camps : le premier veut concourir à la présidentielle d’octobre derrière M. N’Guessan, quand le second refuse un tel scénario et fait de la libération de l’ex-président Laurent Gbagbo "le coeur de la stratégie de lutte du parti".

Lbb