Amélioration de la productivité agricole : Le business modèle que la FAO propose aux pays africains présents au SARA

  • 24/11/2019
  • Source : linfodrome.com
L'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est présente à la 5ème édition du Salon international de l'agriculture et des ressources animales d'Abidjan (SARA 2019). Elle présente sur son stand d'exposition un aquarium pour expliquer comment dynamiser l'aquaculture en Côte d'Ivoire. Des responsables de cette Organisation, mobilisés pour la circonstance, expliquent comment passer d'une agriculture traditionnelle à une agriculture moderne, le tout axé sur une technologie innovante.

Le manque de mécanisation de l'agriculture induit une faible productivité agricole. En clair, la technologie est un grand défi en Afrique. C'est donc pour compter désormais avec la mécanisation de l'agriculture que la 5ème édition du Salon international de l'agriculture et des ressources animales d'Abidjan (SARA 2019) a opté pour le thème : « Agriculture intelligente et innovations technologiques : Quelles perspectives pour l’agriculture africaine ? ».

Après la cérémonie d'ouverture de ce grand rendez-vous du monde agricole, place était à certaines conférences organisées sur des stands d'exposition du salon.

Au stand de l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), sous-Directeur général et représentant Régional de la FAO pour l’Afrique, Abébé Hailé Gabriel a expliqué pourquoi l'agriculture n'est pas encore totalement passée de la phase artisanale à la phase mécanique ; quelles sont les initiatives qui sont prises afin d'y arriver et comment est-ce que lorsque les nouvelles technologies seront adoptées, cela va-t-il améliorer la productivité agricole en Afrique.

Le secteur de l'agriculture étant un secteur multisectoriel, il propose que tous les acteurs se mettent ensemble, aussi bien les ministères que les producteurs eux-mêmes, afin de réfléchir sur des innovations et faire des propositions. « Il s'agira de réfléchir sur les technologies à adopter pour pouvoir moderniser l'agriculture. Cela passe aussi par le renforcement des compétences et des capacités », a-t-il dit.

Abébé Hailé Gabriel a parlé également d'un business modèle à 5 niveaux, c'est-à-dire un modèle décliné en 5 axes : orienter business ; mettre en place une politique d'industrialisation de tout ce qui est activité agricole, élevage ; l'innovation technologique ; apporter une valeur ajoutée au paysans et faire en sorte que les paysans soient des décideurs, parce qu'ayant une responsabilité dans la chaîne de valeur.

Il a donné un exemple en s'appuyant sur l'irrigation qui exige de l'énergie. « Au niveau de l'énergie, il faut voir le ministère en charge de l'énergie ; les produits sont vendus, donc le ministère du Commerce intervient. C'est vraiment interactif, transversal », a-t-il souligné, puis de proposer de ce fait un groupe de travail interministériel qui va réfléchir sur les technologies et voir à quel niveau chaque ministère, selon ses compétences, peut intervenir...