Affaire « déstabilisation des institutions » : Le pouvoir lance la Dst aux trousses des hommes de Soro

  • 03/01/2020
  • Source : Soir Info
L'information circule depuis lundi 30 décembre 2019, et elle émane du cabinet du ministère de l'Administration du territoire et de la décentralisation. Tous les préfets de région et de département ont reçu l'ordre d'assister les éléments de la Direction de la surveillance du territoire (Dst), dans le cadre de l'exécution d'une commission rogatoire émise par le doyen des juges d'instruction du 8e cabinet du Tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau.

Cet ordre, clairement défini, vise à « rechercher tous les éléments pouvant aboutir à la manifestation de la vérité, dans l'affaire Guillaume Kigbafori Soro ».  Aussi, ce message indique, par ailleurs, que dans leur mission, les éléments de la Dst pourraient procéder à des perquisitions de domiciles et de résidences de personnes mises en cause dans cette affaire, sur l'ensemble du territoire national. Ainsi, les préfets sont mis en mission, à l'effet de fournir toute information ou constat de troubles, que pourrait occasionner cette situation.

Déjà, à Abidjan, des proches de Guillaume Soro ont été visités. Lundi dernier, le bourg de Lafokpokaha, village de l'ancien président de l'Assemblée nationale, a connu des événements inhabituels. Un contingent de la gendarmerie nationale s'y est rendu, en vue de procéder à une perquisition à sa résidence villageoise et à celle de Simon Soro, son frère cadet.

À Bouaké, la maison de Guillaume Soro était également dans le collimateur des enquêteurs.  Un chasseur traditionnel, membre de la confrérie des Dozo, répondant au nom de Bamba, a été interpellé. Il a été présenté comme un proche du président du mouvement citoyen Générations et peuples solidaires (Gps). Guillaume Soro étant hors du pays, un mandat international a été lancé contre lui ; la justice ivoirienne l'accusant de tentative d'atteinte à l'autorité de l'État et à l'intégrité du territoire, et de détournement de deniers publics. La police internationale (Interpol) a été saisie et l'État ivoirien entend faire jouer ses accords de coopération avec ses partenaires en matière de justice, espérant une extradition rapide de l'ex-chef de la rébellion ivoirienne.

De son côté, Guillaume Soro se dit déterminé à poursuivre le « combat ».

Hervé KPODION