Abidjan - Dates-clés de la Côte d’Ivoire depuis l’élection présidentielle de 2010.

  • 10/03/2015
  • Source : AFP
Rétrospectives des événements depuis le second tour des élections présidentielles de 2010 en Côte d'Ivoire

- 28 nov 2010: Le second tour de la présidentielle, reportée six fois depuis 2005, oppose le président sortant Laurent Gbagbo à son rival Alassane Ouattara.
 
- Le 3 décembre, le pays se retrouve avec deux présidents, le Conseil constitutionnel ayant proclamé la victoire de Gbagbo, et la commission électorale celle de Ouattara. L’ONU reconnaît la victoire de ce dernier.
 
Le pays va être déchiré par une meurtrière crise post-électorale de quatre mois, née du refus de Gbagbo de céder le pouvoir.
 
- 28 mars 2011: Début d’une offensive des forces pro-Ouattara, qui prennent en quatre jours le contrôle de quasiment tout le pays.
 
- 11 avr: Laurent Gbagbo est arrêté à l’issue d’une guerre de dix jours
dans la capitale et plusieurs jours de bombardements de la force française Licorne et de l’ONU. Il sera transféré à Korhogo, la grande ville du Nord, et son épouse Simone placée en résidence surveillée dans le Nord-Ouest.
 
Plus de 3.200 personnes ont été tuées lors de cette crise, selon la justice.
 
- 21 mai: Ouattara est investi à la présidence.
 
- 27 mai: Des crimes continuent d’être commis dans l’Ouest (ONU). Selon la force onusienne, Onuci, plus d’un millier de personnes ont été tuées entre décembre et avril dans cette région. En juin, une commission d’enquête de l’ONU accuse les deux camps d’avoir commis des violations qui "pourraient constituer des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre".
 
- 30 nov: Laurent Gbagbo est transféré et incarcéré au centre de détention de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.
 
- 8 juin 2012: Au moins 18 morts, dont sept Casques bleus, lors d’une
attaque contre plusieurs villages dans l’Ouest ivoirien, en proie depuis des années à de graves tensions ethniques et qui reste la région la plus instable du pays.
 
- août-déc: Vague d’assauts, souvent meurtriers, contre les forces de
sécurité et des sites sensibles. Le gouvernement les impute à des partisans de Gbagbo, ce que le camp de l’ex-chef de l’Etat dément.
 
- 19 septembre 2013: la Côte d’Ivoire annonce qu’elle refuse de transférer l’ex-Première dame Simone Gbagbo à la CPI, qui la réclame. Abidjan et La Haye se disputent encore le droit de la juger.
 
- 23 mars 2014: Charles Blé Goudé, un proche de Laurent Gbagbo, rejoint son mentor au quartier pénitentiaire de la CPI, qui l’accuse de crimes contre l’humanité.
 
- 8-30 sept: La Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR)
organise des audiences publiques de victimes et bourreaux de la crise politico-militaire (2000-2011), mais elle est critiquée pour sa désorganisation et son manque de résultats.
 
- 17 nov: Le procès pour crimes contre l’humanité de Laurent Gbagbo
s’ouvrira le 7 juillet 2015, annonce la Cour pénale internationale.
 
- 18-19 nov: Des centaines de militaires réclamant de l’avancement et de meilleures soldes manifestent dans plusieurs villes. La vague de protestation, partie de Bouaké, 2e ville de Côte d’Ivoire, s’étend à Abidjan, capitale économique, et d’autres villes du pays.
- 26 déc: Le procès de Simone Gbagbo, accusée d’"atteinte à la sûreté de l’Etat", s’ouvre à Abidjan.
 
- 10 mars 2015: L’ex-Première dame ivoirienne est condamnée à 20 ans de prison, une peine deux fois supérieure aux réquisitions, pour son rôle durant la crise post-électorale, dont elle est désignée comme une protagoniste majeure. Au total 79 personnes étaient jugées pour leur rôle dans la crise.
 
Le 23 février dernier, lors de son audience, elle s’était livrée à une diatribe enflammée contre le régime ivoirien actuel et contre la France, qui selon elle a soutenu l’actuel chef de l’Etat.
 
acm/bc/jf/de