Ce quartier était plongé dans le noir, après une coupure d’électricité de plusieurs heures. Presque quarante-huit (48) heures après le drame, nous avons effectué une visite sur les lieux. Ce sont cent soixante (160) tôles froissées et calcinées qui ont été regroupées sur les ruines de cette grande cour.
Ouattara Mama qui était en ménage avec un certain Hamed dont la maison est à l’entrée, a péri avec celui-ci dans les braises de leur maison. Toutefois, la génitrice qui a, sans doute, réalisé qu’elle ne pouvait pas s’en sortir, s’est sacrifiée au profit de son dernier né de moins d’un an. Selon les témoignages de riverains et des proches, le feu qui serait parti de la maison du couple Hamed, a envahi les autres maisons sous la poussée d’au moins trois bonbonnes de gaz domestique qui ont explosé. « La grande fille de Mama s’étant échappée par la fenêtre puisque le feu et la forte fumée avaient obstrué la porte, a commencé à crier à l’aide comme la plupart des occupants. Mama, surprise et n’ayant plus de force, s’est emparée de son bébé qu’elle a tendu à sa grande sœur. Le reste s’est passé en un temps record, car leur maison s’est embrasée avec une deuxième explosion. Ni elle, ni son mari, n’ont pu s’en sortir », nous a raconté Yalli Robert, tâcheron en bâtiment qui a échappé in extremis.
Il a expliqué comme les autres témoins, que seules des bougies servaient à éclairer cette grande cour privée de courant. Toutefois, il a tout perdu y compris une importante somme à lui confiée par son patron pour des travaux, le lendemain. Il fait partie des habitants qui ont tout perdu dans la confusion. « Lorsque les (...)
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