Nouveau drame impliquant un policier aux Etats-Unis. Un jeune Noir, présenté comme souffrant de maladies mentales, a été tué par la police lundi soir à Los Angeles, peu après le meurtre d'un autre adolescent noir à Ferguson dans le Missouri (centre).
Ezell Ford, 25 ans et sans arme, a été tué par un officier de police qui patrouillait avec un collègue dans un quartier du sud de L.A. Selon le Los Angeles Times, des membres de communauté et des militants ont efffectué une marche au Sud de Los Angeles vers le ministère de l'Intérieur dans la nuit de jeudi à vendredi, exigeant des réponses et la justice pour Ezell Ford.
La police n'a pas dit ce qui avait amené les deux agents à s'adresser à Ezell Ford. Selon un communiqué du syndicat de police LAPPL, les deux policiers ont «stoppé Ezell Ford vers 20h10 (5 heures à Paris) alors qu'il marchait sur un trottoir près de la 65ème rue». Il s'en est suivi une «violente bataille et Ford a attrapé l'un des deux officiers et tenté d'enlever le révolver de l'officier de son étui, ce qui a entraîné l'usage mortel de la force» par l'un des deux policiers. Les voisins et la famille ont décrit dans les médias américains le jeune homme comme souffrant de maladies mentales
La famille va déposer plainte la semaine prochaine
L'avocat de la famille d'Ezell Ford, Steven Lerman, a expliqué jeudi qu'il comptait porter plainte «en début de semaine prochaine» contre la ville de Los Angeles pour enfreinte «à la loi sur les droits civiques», «mort illégitime» et «usage excessif de la force». Steven Lerman avait été l'avocat de Rodney King, dont le passage à tabac par la police de Los Angeles en 1992 avait déclenché des émeutes raciales. Il a précisé qu'il disposait de preuves d'après «des témoins et sa propre enquête».
Le président de l'association de défense des droits civiques de Los Angeles, Urban Policy Roundtable (LAUPR), Earl Hutchinson, a pour sa part déclaré jeudi que «le meurtre d'Ezell Ford et de Michael Brown étaient des cas d'école de l'usage excessif de la force par des officiers de police». «Les deux hommes n'étaient pas armés, n'avaient pas commis de crimes, et dans le cas de Ford, il était atteint de difficultés mentales», a-t-il ajouté. «Il n'y avait aucune raison de leur avoir demandé de s'arrêter (dans la rue), ni pour l'un ni pour l'autre», a poursuivi le militant.
Une porte-parole de la police de Los Angeles, a indiqué jeudi que le LAPD poursuivait son enquête. Le LAPPL a appelé à ne pas faire de conclusions hâtives pendant que la véracité des faits soit établie, «ce qui va prendre du temps».
Le décès d'Ezell Ford survient dans la foulée de celui à Ferguson, Missouri, de Michael Brown, un jeune homme de 18 ans abattu samedi par un policier alors qu'il n'était pas armé. Cette ville de la banlieue de Saint-Louis a été depuis le théâtre d'émeutes urbaines.
Etats-Unis : un autre jeune noir abattu par la police - Photo à titre d'illustration