Lutte contre le coronavirus: Des mesures de protection violées

Il y a un embouteillage monstre provoqué par un accident sur l'autoroute, au niveau de la forêt du banco. Deux véhicules de transports en commun, communément appelés gbaka de 15 places, avec une surcharge indescriptible, fusent de l'Institut des aveugles. Les occupants, paradant, font beaucoup de bruits. Certains sont debout, la tête dehors, par la fenêtre, d'autres jouent les trapézistes. L'allure vive à laquelle ils roulent, fait leur céder tout de suite le passage. '' Ceux-là ne sont-ils pas en Côte d'Ivoire ? Ne savent-ils pas que les rassemblements sont interdits ?'', se demandent des observateurs de la scène, qui croient savoir que cette façon de faire fait partie de la célébration réussie des mariages dans la communauté malinké, les jeudis. A Abobo-Sogefiha, un regroupement a également été enregistré. Mais ici, l'attroupement sur la voie publique avec fanfare pour cérémonie de mariage a été dispersée par un officier de police.

Rappelons que le lundi 16 mars 2020, le Conseil national de sécurité (Cns) a décidé, entre autres mesures, du respect d’une distance d’au moins un (01) mètre entre les personnes dans les grandes surfaces, les maquis, les restaurants, les entreprises, la zone aéroportuaire et les lieux publics ; le respect des mesures d’hygiène corporelle, comportementale, hydrique et alimentaire (lavage des mains au savon, application des solutions hydro-alcooliques, interdiction des salutations manuelles, accolades et embrassades, interdiction stricte de la consommation de la viande de brousse) ; l'Interdiction des rassemblements de population de plus de 50 personnes pour une

période de 15 jours renouvelable, à compter du 18 mars 2020 à minuit. Le mercredi 18 mars, le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d'Ivoire (Cosim) a annoncé la suspension de toutes les activités collectives, à savoir les réunions, les cérémonies, les actes socio-culturels se rapportant aux célébrations de baptême, de mariage, de sacrifices et d'enterrement.

Dominique FADEGNON