Abidjan – La visite officielle du président ivoirien, Alassane Ouattara, en Corée du Sud, du 6 au 9 octobre, à l’invitation de son homologue, Park Geun-hye, aura un parfum de l’émergence.
Cette visite de réchauffement des relations diplomatiques entre les deux pays, vieilles de 50 ans, intervient à un moment où la destinée des Etats est aux mains de deux personnalités, Alassane Ouattara et Park Geun-hye, mues par une volonté d’ouverture vers l’extérieur.
La Corée du Sud classée 13ème au niveau de l’économie mondiale, a fini son émergence alors que la Côte d’Ivoire, à travers des signaux de forte croissance, aspire à l’émergence à l’horizon 2020.
Nul doute que M. Ouattara qui a suivi l’évolution du miracle économique sud-coréen, du fait de sa forte implication en tant que directeur général adjoint du Fonds monétaire international dans les négociations avec ce pays à la fin des années 1990, a à cœur d’évoquer, lors de son pourparler, le 7 octobre, avec Mme Park, le renforcement de la coopération bilatérale dans plusieurs domaines, notamment le commerce et l’investissement, la construction d’infrastructures, le développement et la culture.
Le chef de l’Etat ivoirien va insister surtout sur les nouvelles technologies et l’éducation des produits électroniques, la mécanique de précision, les biotechnologies et la performance du système éducatif sud-coréen, considérées comme le socle du miracle économique du pays du "matin calme".
Deux secteurs dont la maitrise par les Ivoiriens permettront à leur pays de garder le cap d’une économie diversifiée, non dépendante des exportations de matières premières comme le cacao et le café, mais avec une industrie et des services développés.
La Corée du Sud, en quatre décennies, s’est intégrée à l’économie mondiale pour devenir une économie industrialisée de haute technologie contrairement à certains pays d’Afrique auxquels, dans les années 1960, elle présentait un produit intérieur brut (PIB) par habitant comparable.
Aujourd’hui, la Corée se situe au premier rang pour l’électronique, la construction automobile et navale ou encore la sidérurgie. Sa croissance atteint près de 3% par an, avec un taux de chômage légèrement inférieur à 4% et un excédent commercial qui a atteint un niveau record, en 2013, à 32 milliards d’euros.
Selon des experts, des indices de l’émergence se caractérisent par une croissance économique supérieure à 5% sur le long terme, une population jeune et éduquée avec une croissance démographique notable, une économie diversifiée, non dépendante des exportations de matières premières avec une stabilité politique.
Ik/kp
Une visite officielle du Président Ouattara en Corée du Sud au parfum de l’émergence