Le Front populaire ivoirien sait qu’il a inutilement perdu le temps en voulant se consacrer au règlement de la crise créée par certains de ses militants.
Pour Pascal Affi N’Guessan et ses camarades de la direction du parti, l’amusement a assez duré. Ils ont donc décidé de prendre le taureau par les cornes est passant tout de suite aux choses sérieuses. Il suffit de voir l’ordre du jour de ce secrétariat général de ce matin pour se rendre à l’évidence.
Les points à aborder portent sur la commémoration du 11 avril 2011. Date à laquelle l’armée française a renversé le président Laurent Gbagbo avant de le livrer aux forces pro-Ouattara. Aujourd’hui, le président déclaré élu et investi par le Conseil constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire croupit à la prison Scheveningen, à La Haye, au Pays-Bas.
Les conférences régionales sont un autre point important de l’ordre du jour. Le secrétariat général du Fpi de ce jour ne va pas se taire sur la question relative à la fête de la Liberté 2015. Le congrès ordinaire du Front populaire ivoirien va également faire l’objet de discussion au cours de cette rencontre.
Le dernier point à discuter est l’analyse de la situation nationale et internationale. Il y aura un chapitre consacré aux informations qui porteront sur le procès en assises des pro-Gbagbo qui vient de se dérouler. Un autre chapitre concerne la vie du parti et porte sur les procédures judiciaires et administratives engagées par le parti contre les hors-la-loi du FPI.
Après la réunion du Comité central le week-end dernier, la rencontre de ce samedi 14 mars relance véritablement la machine FPI qui a l’obligation de répondre aux nombreuses attentes des militants et des Ivoiriens. Dans le même élan, Pascal Affi N’Guessan a déjà annoncé la reprise de ses tournées à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Avec la levée des sanctions et des interdictions qui pesaient sur lui, le président du FPI veut « mouiller le maillot » pour la libération du président Gbagbo.
Il décide de mettre fin aux querelles de ménage dans lesquelles ses camarades veulent le maintenir. La libération de Laurent Gbagbo est plus urgente que les guerres de positionnement et du contrôle du parti.
Benjamin KORé
Photo à titre d'illustration