Litige foncier à Abia-Koumassi: Le bar ‘’Le Saint Germain’’ menacé de fermeture

Les habitués du bar ‘’Le Saint Germain’’ sis à Abia-Koumassi (carrefour Biétry) dans la commune de Marcory, seront bientôt priés de voir ailleurs. La raison, ce bar à la grande renommée est menacé de fermeture.

Un conflit foncier oppose le propriétaire des lieux, dame Delphine Gone Lou et son locataire Artus Jean Christophe Maurice qui exploite ce bar. De guerre lasse, dame Delphine Gone Lou a résilié le contrat de bail commercial le liant au second-cité à qui elle a demandé de plier bagage pour loyers impayés.

La 3ème chambre commerciale de la Cour d’appel d’Abidjan vient de faire droit à sa requête, en son audience du 11 février 2014. Mais, elle devra encore patienter pour la simple raison que Artus Jean Christophe s’est pourvu en cassation. C’est pour mieux cerner les contours de ce bras de fer que la requérante (Gone Lou) a initié une rencontre avec la presse, hier dimanche 16 février à Biétry, pour mieux situer l’opinion.

A l’en croire, ses malheurs ont commencé avec l’arrivée de Aké Nimba à la tête du village d’Abia-Koumassi. Ce dernier lui conteste aujourd’hui le droit de propriété de ce site. « Depuis le 01er février 2005, Artus Jean-Christophe a pris en location auprès de madame Lucette Diane Douka (que je représente), une villa et un bâtiment R+1 avec rez-de-chaussée, selon le contrat de bail.

Mais, voilà qu’avec l’avènement de Aké Nimba à la tête du village d’Abia-Koumassi, il va user de faux pour récupérer ce bien que j’ai acquis, le 27 juillet 2000, auprès de l’ancienne chefferie villageoise dirigée par feu Paul Aka Ahouo », a introduit l’oratrice. Brandissant une attestation d’attribution de terrain par la commission villageoise et une attestation de propriété dûment signées par la chefferie sortante d’Abia-Koumassi.

Selon elle, les biens lui ont été cédés par Gustave Gabala par acte de vente sous-seing privé, le 01er septembre 1996, et confirmé par l’ancien chef Paul Aka Ahouo. Poursuivant, Delphine Gone Lou a indiqué que depuis le 21 août 2013, le locataire Jean-Christophe lui a signifié qu’il n’entendait plus lui verser les loyers parce qu’elle ne serait pas la propriétaire des maisons litigieuses.

«Le hic, c’est que la lettre d’attribution dont se prévaut le chef Aké Nimba porte sur un terrain nu et non sur le fond de commerce qui existe depuis 1995 », a indiqué Delphine Gone qui envisage de poursuivre le chef Aké Nimba devant les tribunaux. Pour le reste, la bailleresse (Delphine) ne manque pas de se perdre en conjectures. «Comment peut-on encore accorder une défense à exécution à quelqu’un qui a été expulsé à trois reprises ? »