Abidjan - La ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto, en prélude à la Journée mondiale du réfugié qui sera célébrée samedi, a livré la déclaration du gouvernement qui invite les réfugiés ivoiriens ''encore réticents'' à rentrer au pays.
« Le gouvernement voudrait encore une fois saisir cette opportunité pour relayer l’appel du président de la République qui invite tous nos compatriotes réfugiés encore réticents, à rentrer au pays, afin de leur permettre de jouer leur partition dans l’exaltante œuvre de reconstruction en cours », a souligné Mme Ouloto.
« A ceux qui sont déjà rentrés, le gouvernement voudrait exprimer sa solidarité et se féliciter de leur décision de regagner la mère-patrie », a-t-elle ajouté.
Comme l’année dernière, le thème retenu par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) est « Une seule famille déchirée par la guerre, c’est déjà trop ».
Mme Ouloto a fait savoir que ce thème vient rappeler à quel point la guerre, par ses effets nocifs, déstructure une société, déchire des familles, bouleverse des vies.
« La Côte d’Ivoire qui, ces dernières années, a connu les affres de la guerre et qui s’en remet progressivement, en est parfaitement consciente. En effet, l’on ne choisit pas d’être réfugié, mais on le devient à son corps défendant, trouvant refuge dans un pays autre que le sien où le constat du déracinement est permanent et quotidien », a-t-elle soutenu.
La ministre Ouloto a relevé que suite à l’invocation par la communauté internationale de la clause de cessation du statut du refugié libérien le 30 juin 2012, trois choix se sont offerts aux refugiés libériens vivant en Côte d’Ivoire.
A savoir, leur rapatriement volontaire par convois organisés par le HCR en collaboration avec les autres partenaires humanitaires, pour ceux des réfugiés souhaitant rentrer chez eux, l’intégration locale de ceux désireux de rester au Liberia et une demande d’exemption de la clause de cessation pour ceux des refugiés ayant des motifs sérieux de conserver leur statut de refugié.
Mme Anne Ouloto a rappelé par ailleurs que grâce aux efforts conjugués de l’Etat, du HCR et de tous les autres partenaires humanitaires, le nombre de refugiés ivoiriens en raison de la crise postélectorale s’est considérablement réduit.
« De 300 000 au début de la crise postélectorale, le nombre de refugiés ivoiriens est passé à moins de 70 000 à ce jour. Cette tendance baissière est appelée à se poursuivre, car la Côte d’Ivoire s’est résolument engagée à favoriser le retour de tous ses fils et filles contraints à l’exil », a-t-elle conclu.
Conformément à la résolution 55/76 de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies adoptée le 04 décembre 2000, la Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays du monde, célébrera le 21 juin, la journée mondiale du refugié.
Cet événement est l’occasion pour la Communauté internationale de non seulement exprimer sa reconnaissance aux Etats qui ont bien voulu accorder l’hospitalité aux réfugiés, mais également de réaffirmer son attachement à la cause de ces personnes vulnérables.
La Côte d'Ivoire abrite, à ce jour, quelque 4000 réfugiés de diverses nationalités.
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Photo à titre d'illustration