Les récents déguerpissements des habitants illégaux du parc national du Mont Péko, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, ont entraîné un déplacement massif de populations, ont confié jeudi des responsables et témoins à Xinhua, faisant état d'une situation humanitaire "préoccupante".
Selon des responsables d'Organisations non gouvernementales (ONG), plus de 39.000 ex-occupants de ce parc font face à des besoins humanitaires urgents.
A en croire le Bureau des Nations-Unies pour la coordination des actions humanitaires (OCHA), les besoins prioritaires concernent notamment la sécurité alimentaire, l'eau et l'assainissement, l'accès aux soins et l'éducation.
"Ces besoins constituent une forte pression sur les familles d'accueil de ces populations déguerpies", explique cette structure onusienne.
Pour le Coordonnateur humanitaire du système des Nations-Unies en Côte d'Ivoire Babacar Cissé, plusieurs efforts ont été consentis par le gouvernement ivoirien et par les partenaires humanitaires depuis le déguerpissement, fin juillet dernier.
"Des actions fortes sont prévues face à cette situation humanitaire", a noté M. Cissé, évoquant la mise à disposition des kits de santé et d'accouchement, la vaccination des enfants et la prise en charge des malnutris par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations-unies pour la population (UNFPA).
En matière de sécurité alimentaire, un don de vivres et non vivres sera effectué par le Ministère ivoirien de la solidarité.
Au niveau de l'éducation, un appui en kits scolaires et kits enseignant est prévu. Des actions de protection de l'enfant contre l'abus et l'exploitation sont également prévues.
Par ailleurs, le Coordonnateur humanitaire du système des Nations-Unies en Côte d'Ivoire a relevé que l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) se chargera de l'organisation des retours vers les pays d'origine pour les ex-occupants qui souhaiteraient retourner dans leurs pays d'origine.
D'une superficie de 36.000 ha, le Parc national du Mont Péko situé à l'ouest de la Côte d'Ivoire, fait partie des principaux parcs nationaux du pays.
Ce site protégé célèbre pour la diversité de sa faune et de sa flore, a été illégalement occupé par des populations suite aux crises militaro-politiques successives qu'a connues le pays entre 2002 et 2011. F
Côte d'Ivoire : situation humanitaire "préoccupante" dans l'ouest du pays suite au déguerpissement d'un parc national