Des gendarmes et militaires ivoiriens ont été formés mercredi à Facobly (ouest) pour lutter contre les violences sexuelles.
Le chef de poste de la Police onusienne de la région de Man (ouest), Pierre Oliver Faye, a indiqué qu'un accent particulier a été mis lors de la formation des forces de sécurité ivoiriennes sur le comportement des forces de l'ordre face à une situation de viol, notamment comment mener une enquête sur les violences sexuelles, et les dispositions pratiques à prendre pour sauver la victime des éventuelles maladies liées à ce type de violence.
"Il est important de noter que la mission fondamentale du gendarme est la répression des bourreaux. Mais face à un cas de viol, le premier réflexe qu'il doit avoir est de protéger la personne vulnérable et de sauver la victime des maladies liées aux violences sexueles basées sur le genre", a indiqué M. Faye.
De l'avis de celui-ci, pour combattre le viol, il est nécessaire de soutenir et de protéger les témoins avant, pendant et après le procès.
Pour sa part, l'officier de l'Opération des Nations Unies en Côte d'ivoire (ONUCI), Tamini Moussa, a relevé qu'il y a lieu de développer une plate-forme sociale de collaboration pour faire face aux cas de violence basée sur le genre.
"Discrétion, habileté, minutie, etc., sont autant d'armes qui doivent guider un gendarme lors d'une enquête liée aux violences basées sur le genre", a-t-il insisté.
La prévention et la prise en charge juridique et judiciaire des violences sexuelles constituent une préoccupation pour les autorités ivoiriennes qui bénéficient de l'appui des organisations nationales et internationales.
Côte d'Ivoire : les forces de sécurité outillées pour lutter contre les violences sexuelles - Photo à titre d'illustration