La ministre ivoirienne de la Solidarité Anne-Désirée Ouloto a exprimé mercredi à Abidjan la volonté des autorités ivoiriennes de juguler le fléau de trafic transfrontalier d'adolescents et de jeunes.
"Plusieurs structures agissant sous le couvert de sociétés dites +spécialisées+ dans le conseil et l'assistance en migration internationale et d'ONG confessionnelles s'érigent en centres de recrutement de candidats à l'émigration", a fait remarquer la ministre lors d'un entretien avec des médias.
Cette activité "criminelle" qui implique en majorité les jeunes filles s'implante de plus en plus dans le pays, a-t-elle indiqué.
Anne-Désirée Ouloto a révélé que depuis 2009, des centaines de jeunes filles dont l'âge varie entre 14 et 23 ans ont pu passer par l'aéroport d'Abidjan pour se rendre dans des pays étrangers où elles sont exposées à des sévices sexuels et à toutes formes de violences pour des emplois avilissants.
"Un autre contingent de 72 filles est en attente d'un départ imminent", a-t-elle ajouté, assurant de la détermination sans faille du gouvernement à lutter contre ce phénomène qui prend de l'ampleur.
"Nous avons la ferme volonté de combattre énergiquement ce phénomène et de traduire les auteurs de ces actes répréhensibles devant la justice", a-t-elle averti.
Elle a invité les populations à la plus haute vigilance sur les risques que comporte cette "aventure aux conséquences inimaginables et incertaines".
La Côte d'Ivoire fait partie des pays ayant ratifié des conventions et traités relatifs à la lutte contre la traite, l' exploitation et les pires formes de travail des personnes, rappelle-t-on.
Anne Désirée Ouloto, Ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant