JO 2016: Les sites de Rio 2016 tombent déjà en ruines !

  • 10/02/2017
  • Source : sports.fr
Six mois seulement après les Jeux Olympique de Rio, les infrastructures construites ou rénovées pour l’occasion représentent déjà un bien triste gâchis. Inutilisées pour la plupart, elles se dégradent à vitesse grand V.

Les Jeux Olympiques de l’été dernier semblent déjà bien loin du côté de Rio de Janeiro. Alors que le Brésil avait consenti beaucoup d’efforts, pour ne pas dire de sacrifices, pour accueillir un tel événement dans la célèbre cité carioca, le constat est bien amer seulement six mois plus tard. Beaucoup d’infrastructures construites ou rénovées pour l’occasion sont inutilisées depuis et tombent en désuétude.

C’est notamment le cas de la piscine olympique, vidée depuis et toujours pas ouverte au public. Les extérieurs sont déjà dégradés, comme le prouvent les toiles tendues sur la façade du bâtiment et désormais déchirées ou l’eau stagnante et boueuse présente dans la piscine d’échauffement. Le stade de 10 000 places et les 14 courts annexes ayant accueilli les épreuves de tennis n’ont plus accueilli le moindre joueur depuis la victoire d’Andy Murray. Un tournoi de... beach-volley a bien été organisé dans l’enceinte principale, mais il n’a duré qu’une journée et semblait pour le moins incongru à quelques encablures de quelques unes des plus belles plages du pays.

Un village olympique quasi-désert

En fait, c’est tout le parc olympique construit spécialement pour les Jeux qui semble aujourd’hui inutile. Ouvert seulement le week-end, il n’a toujours pas accueilli le centre commercial qui était annoncé et ne présente surtout aucun intérêt pour les visiteurs, qui y vont pour se promener ou faire du vélo, mais peinent à trouver un coin d’ombre, rapporte le Daily Mail. Quant au village olympique, qui a accueilli près de 10 000 athlètes, il sonne aussi désespérément creux. Seulement 260 logements ont trouvé preneur sur les 3 604 disponibles. Selon O Globo, le nouveau maire de Rio, Marcello Crivela, a ouvert des prêts à très faible taux pour les fonctionnaires afin de les inciter à investir dans ces logements.  

Le plus grand gâchis est sans doute symbolisé par le Maracana. Rénové pour la Coupe du monde 2014, le stade mythique est au cœur d’un conflit entre le concessionnaire et le comité d’organisation. En attendant de trouver une solution, l’enceinte qui a accueilli la cérémonie d’ouverture et de clôture des Jeux est à l'abandon. Ou presque. Sa pelouse est jaunie, alors que des actes de vandalisme (sièges arrachés, vol de téléviseurs) ont été constatés dans ses tribunes.

Ebranlé par les affaires de corruption, le Brésil, qui avait déjà bien du mal à supporter le poids financier de l’organisation de ses Jeux, paye aujourd’hui un lourd tribut. L’image de ses infrastructures tombant déjà en ruines ne peut que renforcer le sentiment d’injustice des Brésiliens les plus modestes et relancer la polémique sur la question des coûts faramineux des Jeux Olympiques à laquelle devra répondre le CIO. Ou pas. Les villes candidates aux prochaines olympiades, à l’image de Paris pour 2024, savent déjà qu’elles ne doivent plus sous-estimer cette problématique.