Vol de bébés dans les hôpitaux: Une femme, cerveau d’un réseau, épinglée

  • 13/06/2016
  • Source : linter
L’hôpital général de Yopougon-Attié (Ex-Pmi) est secoué par une affaire rocambolesque d’enlèvement de nouveau-né.

Ce tout dernier cas de vol de bébé dans une formation sanitaire met en scène une ''sœur en Christ'' qui s’est présentée comme telle pour réussir son coup. En effet, si l’on en croit le couple victime, à savoir Zida Bengatiri Norbert et son épouse Tiemtoré Wendenda Christine, avec qui nous avons échangé, jeudi 9 juin 2016, à leur domicile à Yopougon dont nous taisons le nom du quartier, c’est ainsi que la voleuse qui passe pour être une professionnelle en la matière, s’est présentée à eux. Et c’est sous ce manteau qu’elle est parvenue à gagner leur confiance.

Relatant les faits, l’époux, encore sous le choc de cet enlèvement, explique que  dimanche dernier, sous le coup de 17h, peu de temps avant que Dame Tiemtoré, 25 ans, ne donne vie au bébé de sexe féminin (son 5ème nouveau-né), sa tante qui l’avait accompagné à l’ex-Pmi et lui sont approchés par une femme. Se faisant passer pour une sœur catholique, celle-ci improvise une séance de prière. Les deux femmes, chapelets en main qu'elles égrainent, invoquent alors le Seigneur qui semble  les avoir entendues puisqu'une fois la prière achevée, la parturiente accouche sans complication. C'est du moins la conviction de la belle-mère en question, qui va se laisser attendrir.

Le pont de confiance ainsi posé, la voleuse présentée comme le cerveau du réseau qui s’adonne à ce trafic, passe à un autre geste de bonne foi pour accroître son capital sympathie. Il s’agit, cette fois, de l’achat d’une ordonnance médicale délivrée par le personnel soignant. « J’étais allé chercher l'argent pour venir payer les médicaments. A mon arrivée à l’hôpital, la femme en question avait payé tous les produits. Elle nous a dit de ne pas la remercier et de ne pas rembourser les frais engagés, au prétexte qu’elle le faisait tous les jours pour tous les patients qui étaient coincés financièrement selon les enseignements de Jésus », relate avec dépit le chef de famille. Puis de souligner que confortés par autant d'actes de solidarité, ils vont laisser la dame passer la nuit dans la chambre affectée à la parturiente.

La prétendue sœur en Christ qui n’attendait que cela pour filer nuitamment avec le nouveau-né, n’aura pas cette possibilité, surtout que le bébé était à la nurserie. Tous les stratagèmes ayant échoué la nuit, elle attend le matin pour passer à l’offensive. Sous le coup de 9h47, lundi 6 juin, la garde de la maternité libère la parturiente. L’époux part alors chercher un taxi pour regagner leur domicile.

A l’affût, la présumée sainte qui est loin d’en être une, ne se fait pas prier pour sauter sur l'occasion et commettre (...) Lire La suite sur Linfodrome