Belgique: Victime de moqueries à l’école, Brecht a mis fin à ses jours en sautant sous un train

  • 14/02/2014
  • Source : 7sur7.be
Mardi matin, peu avant 8h30, un adolescent de 14 ans a décidé de mettre fin à ses jours en se jetant sous un train à Erpe-Mere (Flandre orientale). Juste avant de se rendre à l'école, Brecht a laissé son vélo à côté du chemin de fer. Et s'est caché derrière un transformateur électrique. Une fois que le wagon est arrivé, il a sauté, cartable sur le dos. Il est mort sur le coup. Il y a quelques temps, le garçon avait posté un message sur Facebook: "Si je devais mourir demain, à qui manquerais-je?". Depuis sa plus tendre enfance, Brecht était la Tête de Turc de ses camarades de classe. A lire dans Het Laatste Nieuws.

Selon la famille et certains condisciples de classe, le garçon n'en pouvait plus du harcèlement dont il était la cible. Son talent pour les mathématiques ne se traduisait pas du tout par une grande popularité dans la cour de récréation. Depuis tout petit, il souffrait d'une maladie de la peau, ce qui lui valait aussi des attaques de la part de ses harceleurs.

Tous les regards rivés sur l'école
"Brecht était très souvent tout seul à l'école. Dès l'école primaire, il était déjà victime de moqueries. Nous espérions que cela cesse en secondaire, mais ça a tout simplement continué. Il recevait souvent une petite 'tape' sur la tête", explique un ami de l'Institut Saint-Paul d'Herzele, l'établissement où Brecht suivait sa scolarité.

La police et le parquet privilégient désormais la piste du harcèlement à l'école, même si aucune communication officielle n'a été formulée dans ce sens. Tous les regards sont donc rivés sur l'école et les "camarades" de Brecht. "La police prend la piste très au sérieux et a débuté une enquête minutieuse au sein de l'établissement scolaire", a confirmé William De Windt, bourgmestre (f.f) de la commune d'Erpe Mere.

"Merci d'avoir détruit la vie de mon cousin"

Certains membres de la famille de Brecht n'ont pas hésité à réagir sur Facebook en adressant directement un message à ses harceleurs. "Merci d'avoir ruiné la vie de mon cousin. Détruire l'existence d'un petit garçon de 14 ans comme ça est la chose la plus cruelle que l'on puisse faire".

En avril dernier, un garçon de Bredene (13 ans) décidait d'en finir avec la vie parce qu'il était victime de moqueries en permanence de la part de ses camarades de classe. En décembre 2012, on se rappelle aussi de l'ado qui avait sauté d'un pont à Ternat alors qu'il se rendait à l'école.