Vice-présidence : Pourquoi pas une femme ?

  • 05/01/2017
  • Source : Lebabi.net
Dans son message à la nation samedi 31 décembre 2016, le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a déclaré qu’il procédera à la nomination du Vice-président de la République « dès le début de l'année », (…) conformément à l'article 79 de la nouvelle Constitution.

Et depuis lors deux noms reviennent avec insistance sur les lèvres des Ivoiriens parmi les potentiels prétendants à ce poste. Le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan et le Secrétaire général de la Présidence, Amadou Gon Coulibaly.

S’il est vrai que ces deux personnalités sont du sérail gouvernemental et proche du Président de la République, il n’en demeure pas plus une condition suffisante pour être désigné à la tête de cette nouvelle institution.

Alors qui obtiendra ce poste prestigieux ? Pourquoi pas une femme ?

A mon humble avis, l'élu se trouve très certainement parmi les membres de la coalition au pouvoir (RHDP). Je ne suis pas le Président de la République, sinon j’aurai confié la vice-présidence à une Dame, en l’occurrence à Mme Henriette Dagri Diabaté. Car elle en a l’étoffe et les qualités. 

Première femme ministre d’Etat, première femme présidente d’Institution, première femme leader politique et secrétaire général d’un parti significatif en Côte d’Ivoire. Sans aucun doute la seule, à ce jour, en Côte d'Ivoire et, certainement sur le continent africain, à avoir permis à sa formation, le RDR, d’accéder au pouvoir. Cela, l’on l’oublie aussi assez souvent ! 

L’infatigable Henriette Diabaté…

Bien qu’étant à la tête de la Grande Chancellerie et de l’Ordre national depuis l’avènement d’Alassane Ouattara au pouvoir, nul ne peut nier sa grande influence dans les prises de décision au sommet de l’Etat et au sein du parti à la case. Pour preuve, celle qu’on appelle affectueusement « la Tantie » n’hésite pas souvent, quand il le faut, à aller présider les grandes rencontres de sa formation politique à la rue Lépic. 

En vérité, Henriette Dagri Diabaté a été celle sans qui rien ne serait arrivé. Avec loyauté, détermination et persévérance au côté d’Alassane Ouattara, elle a mené un rude combat politique. Et je l’affirme sans prétention aucune que cette brave femme a le mérite d’être la future locatrice de cette institution au regard même de certaines dispositions de la 3e République.

En effet, les articles 36 et 37 de la nouvelle Constitution stipulent ceci : 
Article 36 : « L’Etat œuvre à la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d’accès à la représentation dans les assemblées élues ».
Article 37 : « L’Etat œuvre à promouvoir la parité entre les hommes et les femmes sur le marché de l’emploi. L’Etat encourage la promotion de la femme aux responsabilités dans les institutions et administrations publiques ainsi qu’au niveau des entreprises »

En se référant à ces deux articles susmentionnés ; connaissant la volonté du Chef de l’Etat à promouvoir le droit de la femme et s’appuyant sur la géopolitique, il est plus que clair que la native de Bingerville et fille de la localité de Jacqueville a une longueur d’avance sur les autres concurrents à ce poste. Reste à savoir sur mon pronostic sera gagnant !

Moïse Yao K.
Journaliste professionnel