Une prostituée tuée avec un tesson de bouteille par sa collègue dans un maquis

  • 20/04/2017
  • Source : Linfodrome
Un meurtre a été commis dans un maquis au quartier « Soba », à Korhogo. L'auteur de ce crime est une jeune travailleuse du sexe, répondant au prénom de Mireille, originaire de Téapleu, village de la sous-préfecture de Danané. Et sa victime n'est autre que sa collègue prostituée qui,elle, porte le nom Déborah Gon.

Elle est également ressortissante de l'Ouest montagneux. De bonnes sources, on apprend qu'aux alentours de minuit, le vendredi 14 avril 2017, les portes du maquis « Le village » sont encore ouvertes. Déborah Gon s'y trouve. Pas en qualité de cliente. Mais elle est là, espérant aguicher un client qui, inspiré par l’alcool, voudrait après d'une « balade » au 7ème Ciel. Elle n'y est pas la seule catin. Il y en a d'autres, parmi lesquelles Mireille. Une jeune fille, qui en plus d'être sa collègue, est sa camarade. Chacune joue sa chance.

Mais apparemment, la soirée se passe mal pour Déborah Gon, qui se plaint de la disparition de la somme de 31 000 F Cfa. Elle se met à fouiller son sac à main où l'argent était gardé. Sans succès. Elle est convaincue que cet argent, elle ne l'a pas perdu par inattention, mais qu'il lui a été volé. A cet instant-là, Mireille assise près d'elle bondit littéralement de son siège. Pour elle, Déborah l'accuse indirectement. Et cela, elle ne l'admet pas. Et l'autre de lui répondre : « Tu n'as plus qu'à te moucher, si tu te sens morveuse ! ». Des cet instant, les esprits se chauffent. Les deux jeunes filles en viennent presqu'aux mains. Désiré accourt. C'est le jeune gérant des lieux, qui a hérité du maquis de sa défunte mère. Il met à la porte l'une des protagonistes. A savoir Mireille, qu'il accuse d'être inutilement belliqueuse. « Personne ne t'a accusée. Alors, qu'est-ce qu'il te prend ? », lui demande-t-il ? Dehors où elle se retrouve, Mireille ne digère pas ce qui paraît à ses yeux, un affront. Et cet affront, elle décide de le laver dans le sang. En tout cas, pour elle, Déborah l'accuse de vol de façon allusive et elle doit le payer. Elle n'attend donc plus que le moment propice, pour agir. Et elle le fera de manière disproportionnée, et cela lui est égal. Pourvu qu'elle se venge et c'est bien là que se trouve l'essentiel pour elle.

Et le moment qu'elle attend arrive, quand Désiré sort de son maquis, et va chercher de la boisson ailleurs pour renforcer son stock. Mireille qui ne décolère pas, en profite pour surgir dans le maquis. Elle s'empare d'une bouteille de vin qu’elle brise. Et le morceau de bouteille en main, elle fonce sur Déborah et le lui plante de façon violente, dans le cou. Et alors que son adversaire appelle à l'aide, Mireille, déterminée à tuer, enfonce et continue d'enfoncer le morceau de bouteille dans le cou de sa malheureuse camarade et collègue. Sous les cris d'horreur des autres filles de joie et quelques clients, le second gérant intervient énergiquement et tire Déborah des griffes de Mireille. Grièvement blessée, l'on s'active à la conduire à l’hôpital. Pendant ce temps, l'agresseuse, toute excitée, n'ayant certainement pas encore pris la pleine conscience des conséquences de son acte funeste, continuait de jubiler : « Tu n'as pas dis que tu es femme ! Viens te battre maintenant. Tu verras ce que je vais encore te faire ! ». Et cela, en exhibant son arme ensanglantée. Toutes ces menaces, elles les accompagne de propos orduriers, dont la morale souhaiterait qu'on en fasse l'économie.

Entre-temps, de bonnes volontés s'emploient à évacuer Déborah au centre hospitalier de la ville. Mais en chemin, précisément à hauteur de la « Pharmacie 14 », la blessée ne peut plus avancer. Perdant énormément de sang et affaiblie, elle est inconsciente. Il est alors fait appel aux sapeurs-pompiers. Ces derniers arrivent peu après. Mais, il n'y avait plus rien à faire. La prostituée était déjà morte et ses accompagnateurs l'ignoraient. Après le constat de la police, son corps est transféré à la morgue. Et pour les besoins de l'enquête, des arrestations sont tout de suite faites. Et parmi les personnes interpellées, figurent la meurtrière, cinq autres prostituées présentes au moment des faits et le second gérant du maquis (...)