Terrorisme : Le groupe djihadiste Ansar Dine menace la Côte d'Ivoire

  • 30/06/2015
  • Source : Lebabi.net
Le groupe jihadiste Ansar Dine a revendiqué mardi les attaques du weekend dernier contre deux localités du Mali proches de la Mauritanie et de la Côte d’Ivoire, et menacé de lancer des attaques dans ces deux pays.

"Nous revendiquons l’attaque de Nara et celle de Fakola, terres d’islam, pour punir les ennemis de l’islam", a déclaré par téléphone le prédicateur radical malien Ismaël Khalil, membre d’Ansar Dine, promettant que le groupe allait "multiplier les attaques en Côte d’Ivoire, au Mali et en Mauritanie, des pays qui travaillent avec les ennemis de l’islam".
 
Le 11 juin dernier, un gendarme malien, l’adjudant Bassiaka Koné avait été tué dans une attaque djihadiste présumée contre un camp militaire et des postes de police et de gendarmerie dans le Sud, près des frontières ivoirienne et burkinabè, une première dans cette région.

Des hommes armés soupçonnés d'être des jihadistes avaient pris ce dimanche le contrôle d'une partie de la ville malienne de Fakola, près de la frontière ivoirienne avant que celle-ci ne soit libérée par l'armée malienne.

En février dernier, le gouvernement ivoirien a adopté en conseil de ministre un projet de loi anti-terroriste pour se protéger de cette menace, dans une région où plusieurs groupes islamistes sont actifs, notamment le groupe armé nigérian Boko Haram.
 
Cette loi vise à "corriger les insuffisances" et se "conformer aux conventions internationales en matière de lutte contre le terrorisme.
 
Les 40% de musulmans et les 35% de chrétiens ivoiriens vivent aujourd’hui en harmonie dans ce pays pour le moment épargné par les actes terroristes, bien qu’il ait connu une décennie sanglante de crise politico-militaire.
 
La Côte d’Ivoire est frontalière du Mali, où Aqmi et le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) sont présents. Boko Haram mène régulièrement des attaques meurtrières au Nigeria et des incursions frontalières au Cameroun, Niger et dans une moindre mesure au Tchad.
 
Les peines prévues vont de dix ans à 20 ans d’emprisonnement et une amende de 5.000.000 à 50.000.000 de FCFA.

APR avec AFP