Simone Gbagbo réfute tout et compte sauver son honneur

  • 07/06/2016
  • Source : Lebabi.net
Au quatrième jour de son procès pour crimes contre l'humanité à Abidjan, l'ex-première dame Simone Gbagbo réfute toujours les accusations du procureur et veut sauver son honneur à travers ce procès.

 Interrogée lundi par l’accusation sur ses activités "supposées ou réelles", a réfuté avoir disposé d’un cabinet militaire privé, indiquant cependant qu'elle était toujours entourée de militaire du fait de son statut.
 
"Oui, je dispos(ais) d’un cabinet installé au sein de la résidence présidentielle où travaill(ait) une trentaine de personnes" a répondu Mme Gbagbo, assurant avoir été entourée d’un aide de camp et d’une équipe composée de gendarmes et de militaires pour sa sécurité, mais qui en aucun cas "ne constituait un cabinet militaire privé".
 
Le procureur général, Aly Yeo a à nouveau accusé Mme Gbgabo d’avoir une responsabilité dans les tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier pro-Ouattara (l’actuel président ivoirien) qui avaient fait au moins 7 morts et avait soulevé des condamnations internationales unanimes.
 
"Ce crime n’a pas existé. C’était une pièce de théâtre" a réagi Mme Gbagbo, en se situant sur une ligne de défense qu’elle adopte depuis l’ouverture du procès.
 
"Mes adversaires avaient besoin d’un incident de ce genre pour actionner l’ONU et voter des résolutions contre le régime de M. Gbagbo" a-t-elle ajouté.
 
"Je ne suis pas une femme ambitieuse, autoritaire, qui régentait le pouvoir à la place de son mari », rejetant par là même tous les stéréotypes véhiculés sur son compte, lors de son interrogatoire, lundi, devant le juge de la Cour d’assises, Kouadio Bouatchi. 
 
« Il y va de mon honneur, de ma dignité et de la vérité sur des faits vécus », a-t-elle justifié.
 
La cour d’assises d’Abidjan juge depuis mardi dernier l’épouse de l’ex-président Gbagbo, âgée de 66 ans, pour "crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles" commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011.
 
Mme Gbagbo comparaît alors qu’elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", prononcée l’an dernier.

Avec AFP/AIp