Séance d’audition de la CDVR / La LIDHO, la COSOPCI, PLAYDOO et CLUB UA au gouvernement : ‘‘Protéger les victimes qui vont témoigner contre des représailles éventuelles’’

Le Front populaire ivoirien (FPI) avait appelé les Ivoiriens à boycotter les activités de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) notamment en ce qui concerne la phase d’audition des victimes.

Quatre ONG de droits de l’homme ne sont pas de cet avis. A savoir, La LIDHO, la COSOPCI, PLAYDOO et CLUB UA. Ils l’ont fait savoir à travers une déclaration dont nous avons reçue copie. Ces ONG estiment que la séance d’audition est importante d’autant plus qu’elle permet aux victimes de vider les rancœurs, de se confier, d’être identifiées en vue de bénéficier d’une indemnisation adéquate de réapprendre à vivre ensemble sans peur avec leurs bourreaux .

« Si la LIDHO, PLAYDOO, COSOPCI et le CLUB UA comme bon nombre d’ONG notent que les résultats obtenus par la CDVR ne sont pas à la hauteur des attentes des ivoiriens, elles (ONGs) considèrent néanmoins que pour le traumatisme qu’a vécu la Côte d’Ivoire, les pas, mêmes les plus petits en faveur de la réconciliation et de la cohésion sociale doivent être appréciés à leur juste valeur. C’est dans cette optique que la LIDHO, s’est portée partie civile avec ses partenaires pour 75 victimes de la crise post électorale choisies dans les deux camps.
Pour la LIDHO, PLAYDOO, COSOPCI et le CLUB UA, les ivoiriens méritent de comprendre ce qui s’est réellement passé pour situer les responsabilités car c’est en interrogeant froidement l’histoire que les ivoiriens pourront construire un avenir commun et radieux.

L’opération d’audition des victimes participe pleinement de cette volonté d’autant plus que cette campagne vise toutes les victimes quel que soit le bord politique, religieux ou ethnique. Au regard de ce qui précède, la LIDHO, PLAYDOO, COSOPCI et le CLUB UA demandent au gouvernement de doter la CDVR de moyens adéquats afin de remplir pleinement et efficacement sa mission et de prendre toutes les mesures utiles afin de protéger les victimes qui vont témoigner contre des représailles éventuelles », dixit la déclaration dans laquelle ces organisations invitent les partis politiques à prendre toutes les mesures possibles afin que leurs militants, victimes, puissent participer pleinement à cette opération.

Aux populations, elles leur demande de participer pleinement à cette opération « en écoutant leur seule conscience et en bannissant en eux la peur et la crainte ».