Privatisation des activités de distribution de gaz butane GPL de Petroci Holding

  • 25/05/2017
  • Source : Financial Afrik
Après avoir annoncé, en février 2016, des négociations (toujours en cours) avec la multinationale Puma Energy pour la cession du réseau de stations-service de Petroci Holding, la société publique d’opération pétrolière, le gouvernement ivoirien vient de décider de la privatisation de ses activités de distribution de gaz butane GPL.

« Face à la concurrence et à la limitation de ses ressources financières, la PETROCI n’a pu soutenir le fonctionnement et le développement de son activité de distribution de gaz butane (GPL) », a justifié le conseil des ministres de ce 24 mai. Une situation qui a eu pour conséquence la « détérioration des performances de cette activité qui s’est traduite par des pertes régulières de parts de marché de la société, passées de 33% en 2012 à 22% en 2016 » malgré la hausse de la demande.

Le démembrement de la compagnie pétrolière est donc la réponse de l’Etat ivoirien face aux difficultés financières que celle-ci rencontre depuis quelques années du fait de la chute des cours du brut. Fin 2015, Petroci réalisait un résultat négatif de 39,9 milliards FCFA et cumulait des arrières de paiement de l’ordre de « 110 millions de dollars », avait indiqué en début d’année le directeur général, Ibrahima Diaby.

L’opération de privatisation vise à amener la compagnie à se recentrer « sur ses activités principales, à savoir le développement des potentiels pétrolier et gazier ivoiriens, l’importation et le stockage des hydrocarbures ». Aussi, selon le plan de cession arrêté, Petroci gardera sa mission d’importation de GPL, les investisseurs privés sélectionnés devant exercer les activités d’emplissage et de distribution de GPL.

La chute des cours du pétrole aura décidément lourdement pesé sur les actifs publics dans le secteur . Outre Petroci, la SIR, la société ivoirienne de raffinage, est également engluée dans une série noire avec des comptes au rouge. Mais l’Etat qui en est l’actionnaire principal a pour l’heure écarter la privatisation de ce qui est considéré comme l’un des fleurons de l’industrie ivoirienne.