Après plusieurs critiques et suite à plusieurs agressions dans les quartiers d'Abidjan, le Gouvernement semble prendre désormais très au sérieux cette histoire des microbes, jusqu'à mettre sur pied une opération spéciale dénommée "Opération Épervier".
3500 agents des forces de l'ordre issus de la préfecture de police, du Centre de Coordination des Décision opérationnelles (CCDO) et de la Direction des Unités d’intervention (DUI) forment l'équipe de choc.
L'opération, lancée par la police nationale le mardi dernier a déjà porté des fruits avec l'interpellation, en seulement 48h, de près de 500 personnes dont l'âge varie entre 10 et 30 ans et suspectées d'appartenir à un des nombreux gangs de microbes qui pullulent à Abidjan.
En plus de la lutte contre ces bandits de nouveau type, l'opération a étendu ses missions à la destruction de plusieurs fumoirs. Ainsi 21 fumoirs sont passés sous les flammes, 266 boulettes de cannabis, des armes blanches (couteaux, machettes et paires de ciseaux) ont été saisies au cours de cette opération.
Selon les autorités policières, cette opération n’est pas prête de s’arrêter de si tôt et poursuivra jusqu’à mettre hors d’état de nuire tous les microbes et assurer la quiétude et la sécurité de l’ensemble des populations.
Espérons que cette opération arrivera à son terme car les microbes font chaque jour des victimes dans les quartiers populaires de la capitale, notamment à Abobo et Yopougon.
Les microbes sont des jeunes déscolarisés pour certains qui se mettent par groupe de 15 ou 20 avec des armes blanches et commettent des agressions très souvent sur des personnes isolées, ne laissant aucune chance à la victime.
Pour certains experts, il s'agit d'ex-combattants de la crise post-électorale qui n'ont pas voulu être réinsérés. Ils commetteraient ces agressions afin de pouvoir s'acheter leur dose quotidienne de drogue.
Ahopol
Photo:DR / Des "microbes" interpelés avec des armes blanches