Mali : Quand le Ouattara Bashing s’avère infondé...

  • 31/01/2022
  • Source : Fratmat.info
La fuite de l’intervention du Chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, devant ses pairs de la Cedeao lors de la conférence des chefs d’État du dernier sommet de la Cédéao le 28 janvier vient mettre fin à une cabale sur les réseaux sociaux tendant à présenter le concerné comme un ennemi du Mali et des Maliens. Finalement, ce sont les rumeurs qui ont fait état de ce que le Président de la République de Côte d’Ivoire était plutôt en faveur d’un appui et de l’accompagnement de la transition malienne qui se révèlent être fondées.

Notamment l’exclusion des produits de première nécessité de la liste des produits concernés par l’embargo. La bande sonore dans laquelle l’on entend Alassane Ouattara s’exprimer, qui circule sur les réseaux sociaux et dont Rfi s’est fait écho le 30 janvier, indique bien que les attaques dont il est fait l’objet de la part des Maliens et d’autres Ouest-Africains n’ont pas leur raison d’être. Selon Rfi, dans cet audio, on entend aussi Alassane Ouattara évoquer la situation au Mali. Il plaide pour l’ouverture de discussions avec le gouvernement de transition en vue de préparer « un chronogramme crédible qui puisse être soumis à la Cédéao pour examen ».

D’aucuns pensent que c’est cette attitude du Président ivoirien qui est logique d’autant plus qu’il accueille sur son sol environ quatre millions de Maliens qui sont préoccupés par la situation dans leur pays et dont il est responsable.

C’est donc une attitude de constance qu’Alassane Ouattara a observée dans le traitement des dossiers des trois coups d’Etats à ses portes. Puisque la bande sonore revèle qu’il a aussi demandé un accompagnement de la population burkinabè confrontée à la violence terroriste. Dans le document exploité par Rfi, il ressort « qu’après avoir condamné le putsch contre le président Kaboré et appelé à sa libération immédiate, le Président ivoirien présente ses deux priorités : « la restauration de l’ordre constitutionnel et l’accompagnement du Burkina dans la lutte contre le terrorisme pour éviter un effondrement total du pays qui constituerait une menace pour la paix et la sécurité de notre région. »


Aboubakar Bamba