Lutte contre la corruption : Les raisons de croire en Alassane Ouattara, selon le Pr Vakaba Touré

  • 02/07/2013
  • Source : Autre Presse

Le lundi 1er juillet 2013, le Forum des jeunesses africaines pour la rupture et la reconstruction (FJARR) a organisé, à La Rotonde des Arts Contemporains à Abidjan-Plateau, une conférence publique animée par le professeur Vakaba Touré sur le thème ‘’Corruption: enjeux et perspectives’’, constate Africatime. Le conférencier, par ailleurs, ex-directeur de l’ENS (Ecole Normale Supérieure), a présenté un tableau sombre de ce ‘’fléau’’ en Côte d’Ivoire.

Selon le professeur Vakaba Touré, la Côte d’Ivoire occupe un rang médiocre en matière de transparence au point qu’au regard du rapport annuel 2013 du classement mondial de Transparency International sur les niveaux de corruption affectant la vie publique dans près de 180 pays. L’intellectuel ivoirien qui a dirigé l’ENS pendant 24 ans précise qu’il y a des raisons pour booster la lutte contre la corruption qui donnent de croire en la volonté du président Alassane Ouattara d’éradiquer ou à tout le moins d’amoindrir les effets de la corruption dans l’administration ivoirienne. D’abord, dira-t-il, le président Ouattara a une grande aversion pour la corruption. Ainsi, l’intégrité et la probité de celui-ci lui ont valu de mériter la confiance des institutions financières et politiques internationales. Sur 180 pays, souligne-t-il, la Côte d’Ivoire occupait la 154ème place et avec les efforts consentis par le régime Ouattara, cette année, elle est passée eu 136ème rang mondial. Le professeur Vakaba Touré s’est félicité des actions qui sont menées par les autorités ivoiriennes notamment la création d’un Secrétariat national à la gouvernance et au renforcement des capacités (Snrgc), la multiplication des séminaires gouvernementaux pour traiter de la problématique de la corruption ainsi que la prise d’un projet de loi portant déclaration du patrimoine pour les hauts fonctionnaires de l’Etat.

«Le président Ouattara ne peut pas être à la tête d’un pays qui patauge dans les pays les plus corrompus au monde. Les institutions financières internationales lui font confiance parce que c’est un bon banquier», convainc le professeur Vakaba Touré. Il a, en plus, indiqué que la corruption n’est pas uniquement l’apanage des pays en développement, bien au contraire, elle est présente aussi bien dans les pays développés. En règle générale, les causes de la corruption, note l’universitaire et homme politique, sont les bas salaires, la faiblesse des institutions, la cupidité, le désir de paraître, la vantardise et la dictature des politiciens. Tout cela, clame l’orateur du jour, a pour conséquence le découragement des bailleurs de fonds, la concurrence déloyale, l’avilissement des populations, le détournement de l’investissement de l’Etat, la mise en danger de la démocratie et la montée de la criminalité.

«La corruption n’a aucun aspect positif. Il faut coûte que coûte l’enrayer. Il faut la volonté politique et il faut que les autorités ivoiriennes aient le courage. Avec ce que le président Ouattara nous montre, nous souhaitons que cette lutte soit une réussite», espère le professeur Vakaba Touré. Pour la circonstance, le conférencier était accompagné du professeur Yacouba Konaté, directeur de la galerie ‘’La Rotonde des arts contemporains’’. - See more at: http://fr.africatime.com/cote-d-ivoire/articles/lutte-contre-la-corruption-les-raisons-de-croire-en-alassane-ouattara-selon-le-pr-vakaba#sthash.EcvN77yw.dpuf