Le gouvernement déploie son plan de sécurisation sur les routes de Kong et Ferké

  • 22/09/2013
  • Source : AIP

Ferkessédougou - La sécurité est désormais renforcée sur les axes desservant le département de Kong confronté, depuis quelque temps, à une recrudescence du phénomène des coupeurs de route, un genre du grand banditisme très prégnant dans le pays, et qui endeuille, chaque jour, de nombreux ménages ivoiriens qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Le gouvernement ivoirien, qui n’entend pas se laisser dicter leur loi, après tant d’effort pour ramener l’indice de sécurité au degré-1, a mobilisé, dans la localité, les moyens appropriés par le déploiement de contingents des Forces républicaines de Côte d’Ivoire(FRCI), a constaté sur le terrain, samedi, l’AIP, de retour de Kong, au niveau de l’axe reliant Ferkessédougou à Kong.

Ainsi, sous des tentes dressées, dans des points stratégiques, dans les villages-centre, à Lamékaha, Nafana, Jeddana, considérés comme des repaires privilégiés de ces bandits, les FRCI sont déployées sur toutes voies et issues, et font savoir, par brigade mobile ou pédestre, selon la zone, qu’elles sont déterminées à assurer la quiétude des usagers et des ménages.

Il ne se passe plus d’instant sans que l’on aperçoive des brigades mobiles pister, en toute discrétion, les véhicules de transport. Au dire d’usagers, ce dispositif sécuritaire rassure de plus en plus usagers et résidents. "Cela peut nous rassurer car, aujourd'hui, par la faute des coupeurs de
route, les activités économiques sont au ralenti », s’est réjoui un usager.

Comme pour mieux illustrer la situation, un autre signale que, lundi, jour de grand marché pour l’agglomération de Kong, l’on n’a pu sentir l’animation habituelle, à cause de la désaffection de plus en plus observée des marchands qui ne prennent plus le risque de s’aventurer dans la zone, en quête davantage de chalands.

Des coupeurs de route, à l’outrecuidance assez rare, auraient même décrété une « fatwa » à l’encontre des forces de l’ordre et des chasseurs traditionnels de la confrérie des dozos, désormais interdits de transport en commun, et que les transporteurs qui, pour une raison ou une autre, s’avisent à contrevenir à la mesure devront en tirer toutes les conséquences pour eux-mêmes, auraient, dans des allusions clairement exprimées, fait savoir ces renégats.

En moins de deux semaines, plusieurs attaques, perpétrées par leurs soins, ont été signalées sur cette voie dont la plus récente a plus choqué les populations de Ferkessédougou et de Kong, marquée par le meurtre de deux éléments des forces de sécurité.

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