La Côte d’Ivoire parie sur ses start-up

  • 23/02/2017
  • Source : Afrik.com
Qui a dit que l’agriculture ne rimait pas avec innovation ? La Côte d’Ivoire entend bien démontrer le contraire, tout en démontant quelques idées reçues.

Le pays vient en effet de lancer, le 1er février, un « Fonds compétitif pour l’innovation agricole durable » (FCIAD), qui a pour objectif de donner un coup de pouce financier aux porteurs de projets agricoles innovants. A plus long terme, le FCIAD entend contribuer à la durabilité des systèmes de production agricole, animale, halieutique et forestière en Côte d’Ivoire.

La phase pilote du FCIAD s’étendra sur trois ans et est dotée d’une enveloppe de 5 milliards de francs CFA (environ 7,6 millions d’euros). Plus précisément, le fonds permettra de financer des projets de recherche appliquée porteurs d’innovations, compris entre 10 et 180 millions de francs CFA. « Il appartient donc aux chercheurs de pouvoir innover pour attirer les jeunes dans l’agriculture », dit-on au ministère.

L’innovation ivoirienne ne se limite pas au secteur agricole, loin s’en faut. Dix-huitième pays d’Afrique subsaharienne au classement mondial de l’innovation, le pays met les bouchées doubles pour rattraper ses concurrents. Et mise pour cela sur le développement des petites et moyennes entreprises (PME) et autres start-up.

Le gouvernement à la manœuvre pour favoriser l’innovation

Les start-up et PME jouent un rôle fondamental dans la création d’emplois et la dynamisation de la croissance économique d’un pays. Dans les pays à faibles revenus, les PME composent l’essentiel du tissu économique. Elles représentent ainsi plus de la moitié des emplois formels à travers le monde ; leur part dans l’emploi total est même comparable à celle des grands groupes internationaux.

Dans les pays en développement, les PME spécialisées dans les technologies de l’information et de la communication (TIC) et les technologies mobiles affichent une forte expansion : on parle d’un marché de 1 600 milliards de dollars d’ici à dix ans. Enfin, les PME sont en première ligne pour relever les défis que sont le développement durable et la prestation de services publics : accès à l’énergie et à l’eau potable, services de santé, éducation, etc...