Le substitut du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Eric Mac Donald a réitéré lundi ses arguments à l’encontre du Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, à la reprise de leur procès à La Haye, aux Pays-Bas.
Pour l’avocat Mac Donald, les charges de crimes contre l’humanité perpétrés durant la crise postélectorale retenues par le procureur de la CPI contre Laurent Gbagbo et Blé Goudé sont documentées et restent d’actualité.
Ces actes auraient été perpétrés entre le 16 et le 19 décembre 2010, pendant et après une marche de partisans d’Alassane Ouattara qui se rendaient au siège de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), le 3 mars 2011 lors d’une manifestation de femmes à Abobo, le 17 mars 2011 par bombardement au mortier d’un secteur densément peuplé d’Abobo, et le 12 avril 2011 à Yopougon.
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont engagé leur responsabilité pénale individuelle dans la mise en œuvre de ces crimes commis contre la population civile pro Ouattara, Dioula, du Nord de la Côte d’Ivoire ou d’origine ouest-africaine, selon le substitut du procureur de la CPI.
La plaidoirie de l’accusation continuera mardi. La défense prendra le relais jusqu’à la fin du jugement, vendredi.
Cette audience de la chambre de première instance I suit le principe juridique anglo-saxon dénommé « no case to answer » qui permet aux juges d’une affaire juridique de permettre à une partie au procès de plaider l’acquittement avant le terme du procès, au vu des éléments de preuves présentés.
L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo et son ancien ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, sont poursuivis pour crimes contre l’humanité, des suites de la crise qui a secoué la Côte d’Ivoire entre 2010 et 2011, ayant causé la mort de plus 3000 personnes.
(AIP)
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L’accusation réitère ses arguments à l’encontre de Gbagbo et Blé Goudé