Gonzagueville : Une tresseuse vole le nourrisson de son amie

  • 09/12/2019
  • Source : Soir Info
Il y en a qui n'ont aucun sens de l'amitié. Ils en piétinent aisément les vertus sacro-saints, au nom de leurs minables et petits intérêts. La nommée Aïcha K., tresseuse âgée de 18 ans, est de la trempe de ces individus à la moralité sinistrée. Et elle l'a démontré dans le courant du mois de novembre 2019, à « Anani », quartier de la commune de Port-Bouët, où elle vit.

Selon nos sources, passant son temps à rendre belles les autres filles par ses tresses de qualité, la jeune Aïcha estime à contrario, que ce job ne lui rapporte pas suffisamment d'argent, au regard des énormes efforts qu’elle fourni. Elle cherche donc à se convertir. Et à cet effet, elle opte pour le job de fille de ménage.

Aussi, elle part souvent de son quartier, pour sillonner des rues, à la recherche de ce boulot non moins éreintant, mais plus rémunérateur, selon ses informations.

C'est ainsi que le jeudi 14 novembre 2019, elle part de la maison et se retrouve plus tard, toujours dans son quartier, à « Anani », au domicile de la jeune G.E, une coiffeuse de 20 ans. Faisant partie du même corps de métier, ce rapprochement professionnel avait fini par les lier d'amitié.

Entre -temps, G.E, pour le moment, s'est mise en retrait de son travail. Maternité oblige. Elle qui vient de mettre au monde, un bébé âgé seulement de deux ( 02) semaines. Les deux jeunes filles sont heureuses de se retrouver.

Dans leurs échanges empreints de beaucoup de chaleur, Aïcha qui semble heureuse pour son amie, en profite pour lui exposer ses nouvelles ambitions professionnelles. Elle explique donc à la jeune nourrice, qu'elle cherche un boulot de servante. Et pour ce faire, elle souhaiterait bien que l'autre l'aide dans ce sens.

G.E rétorque qu’elle ne peut pas pour l'heure, lui apporter satisfaction. Toutefois, elle la rassure ce qu'elle va la contacter, une fois qu’elle aura quelqu'un dans son entourage, qui voudrait bien des services d'une « bonniche ».

Sur ce, les deux amies se quittent. Mais une vingtaine de minutes plus tard, la tresseuse revient à nouveau, exposer son problème. Et son amie de lui donner la même réponse de tout à l'heure. Et Aïcha repart.

Mais les moments d'après, la voilà encore avec la même rengaine. G.E qui semble cette fois agacée, la rassure tout de même sur l'aide qu'elle va lui apporter dans sa quête. Mais à la vérité, ce énième retour a d'autres motivations pour Aïcha. Et cette motivation-là, c'est le nouveau-né de sa camarade. Celui-là, elle le veut. Pour en faire quoi ? Elle seule le sait.

Et l'occasion rêvée pour mettre à exécution son plan machiavélique, ne tarde pas arriver sur un coup de chance. C'est qu'au moment où les deux jeunes filles discutent, G.E reçoit un appel téléphonique de l'une de ses amies qui vient justement la féliciter pour sa maternité.

Elle sort alors précipitamment de la cour, pour aller à la rencontre de sa visiteuse qui apparemment, ne localise pas bien sa destination. Mais avant, elle indique à Aïcha, qu'elle ne pas va tarder à revenir, avant de lui confier son bébé. La pauvre nourrice croit naïvement à l'amitié sincère de son amie.

Sa camarade partie, Aïcha en profite pour sortir de la maison avec le nourrisson et disparaître dans la nature. De retour peu après, G.E tombe des nues. Son enfant et son amie sont portés disparus. Elle tente de joindre au téléphone Aïcha. En vain.

La malheureuse, en pleurs, comprend tout. C'est en courant, qu'elle fonce au commissariat de police de la zone. Les flics, choqués par son infortune, se lancent tout de suite aux trousses de la voleuse présumée de bébé. Ils bouclent le quartier qu'ils écument. Et ça paye. Car, les policiers parviennent à débusquer et à arrêter la tresseuse avec dans les bras, le bébé volé.

Quand la véreuse jeune fille est conduite au commissariat de police, le nouveau-né, lui, retrouvait sa vraie maman toute folle de joie. C'est sûr qu'à l’avenir, la coiffeuse va reconsidérer ses rapports humains. Et elle n'aura pas tort d'adopter prochainement, pareille posture de méfiance.

KIKIE Ahou Nazaire