CPI : L’accusation avoue ne pas pouvoir fournir les preuves et les témoins nécessaires contre Blé Goudé.

  • 02/05/2014
  • Source : Autre Presse
Blé Goudé, Audience 1er Mai, CPI, Détenu PolitiqueTenue hier 30 avril 2014, c’est ce 1er Mai que la Cour Pénale Internationale(CPI) a publié l’intégralité de la Conférence de mise en état dans l’affaire Le Procureur contre Charles Blé Goudé, dans une vidéo d’une durée de 52mn12s, sur son profil YouTube.

 M. Charles Blé Goudé, selon sa défense, a tenu à être présent à toutes les audiences liées à son affaire, y compris les audiences techniques. C’est donc très serein que le Ministre Blé Goudé a assisté à cette audience.

 
Dans les débats qui ont eu lieu lors de la Conférence de mise en état dans l’affaire Le Procureur vs Charles Blé Goudé, la Juge Unique de la Chambre Préliminaire Mme Silvia Fernandez de Gurmendi a d’abord interrogé l’accusation au sujet du dépôt des éléments de preuves contre M. Charles Blé Goudé.
En l’Absence de Mme Fatou Bensouda, c’est M. MacDonald qui a dirigé le Bureau du Procureur.

M. MacDonalds a tenu a exprimé ses inquiétudes quant à la tenue des délais pour le dépôt des éléments de preuves. « Nous travaillons avec les Etats. Et c’est très difficilement que les réponses à nos requêtes adressées à ces Etats arrivent », a-t-il déclaré. Il a, par la suite, demandé plus de temps à la Chambre préliminaire pour présenter de nouveaux éléments de preuves.
 
 Maître MacDonalds a également argumenté que l’accusation a déjà l’affaire Gbagbo sous la main, et cette autre affaire Blé Goudé vient encore augmenter le travail à faire. Et ce en en pointant du doigt, le manque de ressource. « Le Bureau du Procureur n’a pas de ressources pour faire ce travail », a-t-il révélé.
 
A la suite du Bureau du Procureur, la Juge Unique Mme Silvia Fernandez de Gurmendi a interrogé la défense de M. Charles Blé Goudé.
Maître Nick Kaufman, l’avocat de M. Blé Goudé, tenu à saluer Mme la juge avant d’exiger que les éléments à charge contre son client soient fournis dans les délais requis.

« La communication des éléments, qu’ils soient publics ou confidentiels, doit être immédiate. Et bien avant la date qu’a indiquée M. MacDonald, du bureau du procureur », a sèchement martelé l’Avocat Blé Goudé.

Il a averti: « Mon client n’a pas l’intention de moisir dans les cellules de la CPI ».Au sujet du supposé manque de ressources soulevé par le Bureau du Procureur, la réponse de Maître Kaufman a été sur un ton ironique et mais ferme : « M. MacDonald évoque le manque de ressources. Eh bien qu’il sache que la défense n’a pas de ressources non plus », a rajouté Maître Kaufman. 
 
L’Avocat de Blé Goudé a terminé ses propos, sur ce point du débat, en demandant à la Chambre Préliminaire de ne pas accorder de délai supplémentaire à l’accusation : « La chambre préliminaire ne devait pas suivre l’accusation dans la mesure où l’Affaire Gbagbo a déjà été longue et que l’accusation a eu 2ans et demi pour faire les enquêtes.
Bien plus, Mme la Procureure a elle-même reconnu qu’il s’agit pratiquement des mêmes éléments de preuves dans les deux affaires. Si l’accusation ne trouve pas d’éléments de preuves contre M. Charles Blé Goudé, C’est parce que ces preuves n’existent pas. C’est tout
», a-t-il conclu.
 
Reprenant la parole, Mme la Juge Silvia Fernandez de Gurmendi a demandé à l’accusation s’elle voulait présenter des témoins pour la Confirmation des charges.
M. MacDonalds a estimé qu’il n’avait pas de témoins à présenter, à ce stade. Quant à la défense, Maître Kaufman n’a indiqué que si cela s’avère nécessaire, la défense présentera des témoins au moment venu.
 
Dans le reste des débats, Mme Silvia Fernandez de Gurmendi a amené l’accusation et la défense à dévoiler les contenus de leurs différents accords conclus dans le cadre de l’affaire Charles Blé Goudé, lesquels accords ont pour but d’éviter le dilatoire et les reports incessants comme cela fut le cas dans l’Affaire Gbagbo.

ALAIN DOH BI
moacinter.com