Construction des magasins autour des écoles: Kandia rentre dans une colère et prend des mesures

  • 05/11/2013
  • Source : Soir Info
La ministre de l'Education nationale, Kandia Camara, invitée à une cérémonie, le samedi 2 novembre 2013, a fait l'amer constat de la construction en cours de plusieurs magasins, autour du groupe scolaire Château d'Adjamé.

La ministre de l'Education nationale, Kandia Camara, invitée à une cérémonie, le samedi 2 novembre 2013, a fait l'amer constat de la construction en cours de plusieurs magasins, autour du groupe scolaire Château d'Adjamé. Après avoir rongé son frein durant 48 heures, malgré sa colère, elle a dépêché une mission dans ce groupe de six écoles, le lundi 4 novembre 2013, dans la matinée, pour savoir les raisons qui ont motivé cette décision sans son avis.
 
C'est ainsi que le Directeur des écoles, collèges et lycées, Méa Kouadio ; le directeur des affaires financières, Touré Kaffouba et le directeur du snaps- coges, Kouadio Kouamé ont cuisiné, l'inspecteur de l'enseignement primaire, les responsables du Coges et les directeurs, pendant près de 3heures.

« Le Coges a obtenu d'un promoteur, la construction de la clôture de l'école et la pose d'un portail et pour rentrer dans ses fonds, celui-ci doit construire des magasins autour du groupe scolaire. Mais l'administration scolaire n'est pas informée», a résumé, en partie, Méa Kouadio, à la presse.
 
Pour Kouadio Kouamé, des gens se sont entendus pour poser cet acte sans que le ministère ne donne son accord. « Il faut qu'on nous donne la preuve que toutes les étapes ont été respectées avant d'arriver à la construction des magasins », a-t-il souligné. Mais pour le président du Coges représentant les parents d'élèves, Koné Oumar, tout a été fait selon les règles de l'art.
« Après la crise, il y avait des maquis partout. Vers 16H, des gens venaient jouer au football dans l'école. Des drogués se retrouvaient également ici. Nous sommes restés près de deux ans sans solution. C'est alors que nous avons trouvé un opérateur économique. Un protocole a été soumis au maire et celui-ci l'a validé. C'est ensemble, avec les membres du Coges que le protocole a été retenu. Rien ne peut se faire sans que les responsables de l'école ne soient au courant. Il leur appartenait d'informer leur hiérarchie.
L'opérateur a procédé à des remblais de la cour, peint les bâtiments, construit une maternelle et trois classes, fait la clôture et posé le portail. On n'a pas vu cela ici depuis 1984 », s'est-il justifié. Notons que les magasins sont frappés du sceau « à démolir ».
 
 Dominique FADEGNON