Braquage à Grand-Bassam : les clients d’un hôtel dépouillés par des malfrats

  • 07/04/2014
  • Source : Notre Voie
Week-end dramatique pour les clients d’un réceptif hôtelier de Grand-Bassam, à une vingtaine de kilomètres d’Abidjan. Le vendredi dernier, une douzaine de personnes qui ont choisi Providence Hôtel de Grand-Bassam pour passer la nuit ont vécu l’enfer.

Aux environs de 22h, les clients ont eu la mauvaise surprise de recevoir la visite de trois braqueurs. Parmi la douzaine de clients, Maurice Lohourignon, ancien journaliste, ancien directeur de l’aménagement du territoire et du développement régional au ministère du Plan et ex-prisonnier politique.

Il s’était rendu à Grand-Bassam dans le cadre de l’assemblée générale ordinaire de l’organisation des femmes du Fpi (Offpi). Il était allé se reposer après la première partie des travaux quand les malfrats font irruption dans l’hôtel.

En une heure environ, ils maîtrisent tout le monde. Ils font le tour des chambres et prennent tout ce qui a de la valeur. Argent, bijoux, montres etc. Ils n’oublient pas les téléviseurs et les réfrigérateurs. Ils enferment les clients individuellement dans leurs chambres.

Un client qui les croyait partis tente d’ouvrir sa fenêtre. Il reçoit une balle dans l’omoplate. Tout le butin est chargé dans deux véhicules appartenant à des clients. C’est le propriétaire de l’hôtel arrivé plus tard qui délivre les clients après le départ des malfrats. 
 
Quelques instants après, une patrouille pédestre des Frci arrive sur les lieux. Ayant cru au retour des malfrats, les clients tentent de s’enfuir. Les Frci croient avoir affaire aux voleurs. Le drame est évité de justesse quand les clients crient que c’est plutôt eux les victimes. 
 
Les Frci embarquent avec les clients dans des voitures appartenant à ces derniers pour se rendre à leur base. A une centaine de mètres de l’hôtel, tout le groupe tombe dans un guet apens tendu par la police. Encore une fois, c’est une grosse frayeur. Le chef des Frci est obligé de décliner son identité et de laisser tomber son arme pour ramener le calme. 
 
Enfin, tout le monde est acheminé au commissariat où chacun fait sa déposition. C’est là que les clients apprennent qu’un autre hôtel, dans les environs, avait été braqué quelques jours auparavant. 
 
Augustin Kouyo