A Bouaké, les populations attendent "beaucoup" de Ouattara pour leur santé

  • 05/11/2015
  • Source : APA
Au lendemain de l'investiture du président Alassane Ouattara à la tête de la Côte d'Ivoire pour un second mandat de cinq ans, des populations de Bouaké (379 km au Nord d'Abidjan) interrogées par APA disent attendre "beaucoup" de lui pour l'amélioration du secteur de la santé.

"Nous attendons beaucoup de ce mandat du président Alassane Ouattara. Surtout pour une amélioration constante de notre santé au quotidien" , s'est exprimé dans un entretien accordé à APA, Mohamed Sanogo, au chevet d'un malade hospitalisé au service de pédiatrie du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Bouaké.
 
Selon lui, "les conditions d'hospitalisation ici (pédiatrie CHU de Bouaké) sont très pénibles. Comme vous pouvez le constater les enfants sont couchés à deux, voire à trois sur les lits. Les parents eux se débrouillent comme ils peuvent dans les couloirs pour pouvoir dormir un peu".
 
Une trentaine de lits sont seulement disponibles dans les trois salles d'hospitalisation que compte la pédiatrie du CHU de Bouaké, soit une moyenne de dix couchettes par salle. "Cette capacité d'accueil est devenue obsolète eu égard à la forte demande qu'enregistre ce service spécialisé", relève pour sa part, un agent de santé qui a requis l'anonymat.
 
Selon lui, "on reçoit ici les patients qui nous viennent un peu de partout, non seulement de la région de Gbêkê (Bouaké, Centre-Nord) mais aussi des régions du Grand Nord du pays".
"Cette situation pèse malheureusement dans notre rendement", ajoute-t-il.
 
"Pouvons-nous réellement être efficaces si nous travaillons dans un environnement qui est censé accueillir que dix patients et qui se retrouve avec vingt, voire trente malades en plus de leurs parents dans la même salle? " s'est interrogé cet agent.
 
Malgré une constante amélioration de son plateau technique, depuis la fin de la crise postélectorale de 2011, le CHU de Bouaké reste cependant confronté à un réel problème de capacité d'accueil. Cette situation d'insuffisance des capacités d'accueil est également perceptible dans les locaux des deux principales urgences médicales de cette structure sanitaire.
 
Une forte affluence des populations est également constatée dans les différents pools de consultation en médecine générale du CHU, de la maternité Koko, de la formation sanitaire urbaine de Dar-Es-Salam, entraînant souvent d'interminables queues à ces endroits.
 
CK/sy/ls