Côte d'Ivoire : dates-clés depuis l'élection présidentielle de 2010

  • 26/12/2014
  • Source : AFP
Une chronologie des différents événements qui ont marqué les ivoiriens durant ces quatre dernières années

  28 nov 2010: Le second tour de la présidentielle, reportée six fois depuis 2005, oppose le président sortant Laurent Gbagbo à son rival Alassane Ouattara.
 
Le 3 décembre, le pays se retrouve avec deux présidents, le Conseil constitutionnel ayant proclamé la victoire de Gbagbo à la présidentielle, pourtant remportée par Ouattara selon la commission électorale. L'ONU reconnaît la victoire de ce dernier.
 
Le pays va être déchiré par une meurtrière crise postélectorale de quatre mois, née du refus de Gbagbo de céder le pouvoir.

ANNEE 2011
 
- 28 mars : Début d'une offensive des forces pro-Ouattara, qui prennent en quatre jours le contrôle de quasiment tout le pays.
 
- 11 avril  : Laurent Gbagbo est arrêté à l'issue d'une guerre de dix jours dans la capitale et plusieurs jours de bombardements de la force française Licorne et de l'ONU. Il sera transféré à Korhogo, la grande ville du Nord, et son épouse Simone placée en résidence surveillée dans le Nord-Ouest.
 
Plus de 3.200 personnes ont été tuées lors de cette crise, selon la justice.

- 21 mai : Ouattara est investi à la présidence.
 
- 27 mai : Des crimes continuent d'être commis dans l'Ouest (ONU). Selon la force onusienne, Onuci, plus d'un millier de personnes ont été tuées entre décembre et avril dans cette région. En juin, une commission d'enquête de l'ONU accuse les deux camps d'avoir commis des violations qui "pourraient constituer des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre".
 
- 3O novembre : Laurent Gbagbo est transféré et incarcéré à La Haye. En septembre 2014, la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé de manière "définitive" qu'elle le jugera pour crimes contre l'humanité, un appel de la défense ayant été rejeté.
 
ANNEE 2012
 
- 8 juin : Au moins 18 morts, dont sept Casques bleus, lors d'une attaque contre plusieurs villages dans l'Ouest ivoirien, en proie depuis des années à de graves tensions ethniques et qui reste la région la plus instable du pays.
 
- août-décembre : Vague d'assauts, souvent meurtriers, contre les forces de sécurité et des sites sensibles. Le gouvernement les impute à des partisans de Gbagbo, ce que le camp de l'ex-chef de l'Etat dément.
 
ANNEE 2014
 
23 mars : Charles Blé Goudé, un proche de Laurent Gbagbo, rejoint son mentor au quartier pénitentiaire de la CPI, qui l'accuse de crimes contre l'humanité.
 
- 8-30 septembre : La Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) organise des audiences publiques de victimes et bourreaux de la crise politico-militaire (2000-2011), mais elle est critiquée pour sa désorganisation.

- 17 novembre : Le procès pour crimes contre l'humanité de l'ex-président Laurent Gbagbo s'ouvrira le 7 juillet devant la Cour pénale internationale.

- 18-19 novembre : Des centaines de militaires réclamant de l'avancement et de meilleures soldes manifestent dans plusieurs villes. La vague de protestation, partie de Bouaké, 2e ville de Côte d'Ivoire, s'étend à Abidjan, capitale économique, et d'autres villes du pays.

- 11 décembre : La CPI somme la Côte d'Ivoire de lui livrer Simone Gbagbo. Abidjan fait appel. Soupçonnée par la CPI de crimes contre l'humanité présumés lors de la crise postélectorale, Simone Gbagbo est en outre inculpée par la justice ivoirienne d'"atteinte à la sûreté de l'Etat".

Elle a été transférée le 1er décembre d'Odienné (nord-ouest), où elle était en "résidence surveillée" depuis avril 2011, vers Abidjan. Le procès de l'ex-Première dame et de ses 82 co-accusés doit s'ouvrir le 26 décembre.