Dans le cercueil, le défunt n’était pas le bon au moment de la mise en bière

  • 16/01/2018
  • Source : 20 Minutes
Les corps de deux défunts ont été inversés et la mauvaise personne présentée à une famille venue assister aux obsèques lors de la mise en bière. L’information révélée par France bleu Hérault est confirmée Manuel Sauveplane, le PDG du centre funéraire public de l’Ouest Hérault du Pech Bleu à Béziers (qui regroupe une cinquantaine de communes) et membre par ailleurs du conseil d’administration de l' Union du Pôle Funéraire Public.

Deux défunts portaient le même nom de famille, a expliqué à la famille le responsable du Pech Bleu, qui lui a présenté ses excuses et auprès de laquelle il s’est engagé à ne pas facturer une partie des prestations. « Il s'agit bien d'une erreur humaine liée au fait que sur les clayettes où sont entreposés les défunts, seul le nom de famille est indiqué, le prénom n'y figure pas », a-t-il expliqué à la radio locale. « Lors de la mise en bière, un membre de la famille ou un policier municipal doivent être obligatoirement présents pour certifier l’identité du défunt. »

« C’était son costume, le bon cercueil, le bon capiton, mais l'homme à l'intérieur n'était pas mon père »

La famille, elle, est choquée. « Mon père est arrivée le mercredi. Lorsque nous sommes arrivés le samedi matin, ils nous ont dit que mon père n’était pas prêt. Lorsque je suis rentrée dans le salon pour le dernier hommage, le cercueil et le capiton étaient bien ceux qui avaient été commandés pour mon père, mais un autre homme était dans le costume de mon père, détaille la fille aînée du défunt à France bleu Hérault. Quinze minutes plus tard, ils ont ramené le cercueil avec mon père à l’intérieur. C’est déjà douloureux. Et voir quelqu’un d’autre dans le cercueil que l’on a choisi, c’est épouvantable ».

Alarmée par ses cris, sa sœur qui est rentrée à son tour dans la chambre funéraire a vu « un homme qui n’avait rien à voir avec mon père. Je suis sortie paniquée en me demandant ce qu’ils avaient fait de son corps. Lorsqu’ils ont amené mon papa, son corps n’était pas du tout préparé. Cette image me hante comme celle de l’autre monsieur. C’est un irrespect total pour notre papa et nos familles alors que nous sommes déjà dans la douleur. »