Yeoulou Saturnin alias DJ Bonbon tabassé et grièvement blessé par des membres du comité ad'hoc du CNO-CIV

  • 08/05/2018
  • Source : Autre presse
Yeoulou Saturnin alias DJ Bonbon est la mascotte du Taekwondo ivoirien. Par ailleurs artiste-chanteur, CN 1er Dan, il est actuellement dans l'incapacité de travailler pendant 15 jours minimum. C'est le certificat médical que lui ont délivré les médecins de la Clinique médical de Yopougon Port-Bouët II dans la nuit du samedi dernier, qui l'atteste. Son état est en effet alarmant. Il souffre d'un traumatisme crânien, d'une blessure large au coude gauche, d'une entorse du genou gauche et de fortes douleurs à la poitrine. Et ce, suite à la terrible bastonnade qu'il a reçue dans l'après-midi du même samedi 5 mai 2018, œuvre de certains membres du prétendu comité ad'hoc mis en place par le comité National Olympique de Côte d'Ivoire (CNO-CIV), pour se substituer au comité directeur légal de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo (FITKD), reconnu par la World Taekwondo et le Comité International Olympique (CIO).

Saturnin Yeoulou, croyant bien faire, s'est rendu après avoir appris de sources concordantes que le comité ad'hoc du CNO-CIV tenait un passage de grades clandestin dans un club tout aussi clandestin (Rutilante 2 de Yopougon Cité Verte) de Kouadio Rodolphe, sur les lieux pour attirer l'attention des élèves et de leurs parents, sur la flagrante illégalité de cette activité.

Surpris par sa présence et n'ayant visiblement aucun valable argument à lui opposer, les membres du comité ad'hoc du CNO-CIV ont utilisé l'argument de la force pour tenter de le réduire au silence. Ils l'ont roué de coups avec une violence inouïe. Bien qu'à même le sol et se refusant de répondre à leur bestiale besogne, les émissaires du CNO-CIV ont poursuivi leur acharnement en marchant, et dans le ventre, et sur la tête, et dans la poitrine de l'infortuné Yeoulou Saturnin. En sang avec une ouverture sur le crâne et une autre sur son coude gauche, il a été jeté comme un malpropre hors de la salle. Sous le regard satisfait de quelques-uns des premiers responsables de ce comité ad'hoc du CNO-CIV, présents pour superviser ce passage de grades clandestin. 

Pamphile Kablacan (le chargé de la communication), Abel Dembélé et Soumahoro Ibrahima, membres de la commission technique dudit comité ad'hoc, ont effectivement assisté à la scène, rapporte DJ Bonbon. Sans lui apporter la moindre assistance alors que sa vie était visiblement en danger. Toujours à en croire Yeoulou Saturnin, Abel Dembélé aurait même confisqué son téléphone, avant de se résoudre suite aux interventions de certains spectateurs de la scène, à le lui remettre. La victime,  après avoir retrouvé ses sens, a saisi le commissariat de police du 17e Arrondissement de Yopougon-Niangon pour donner une suite à cette affaire.  Ce lundi, ressentant encore des douleurs à la poitrine, il s'est rendu à la clinique médicale de Mamie-Adjoua à Yopougon pour des examens complémentaires. 

Le rubicon de la violence vient d'être franchi dans cette affaire qui n'a que trop duré. Le ministère des Sports et des Loisirs, qui a achevé ses consultations aux fins de concilier les différentes parties, est une fois de plus interpellé. Après le braquage du siège technique de la FITKD en janvier dernier, c’est un autre acte délictueux d’une extrême gravité que vient de poser le comité ad’hoc du CNO-CIV. Bien entendu, l’affaire basculant dans le domaine pénal, tous ceux qui se seraient rendus coupables de coups et blessures volontaires sur la personne de Yeoulou Saturnin, répondront de leurs actes devant les juridictions compétentes. La Ligue communale de Taekwondo de Yopougon et la victime elle-même, ne comptent pour rien au monde en rester là. D’autant que les auteurs de cette agression, sont identifiés sur des vidéos et des photos qui pourront servir et valoir ce que de droit. Saisi de cette situation, le Président Daniel Cheick Bamba, a immédiatement appelé par téléphone Yeoulou Saturnin pour lui exprimer son soutien. Dans le courant de la semaine, il se rendra à son domicile à Yopougon-Niangon, pour lui apporter le réconfort du comité directeur de la FITKD.

C. S.