Sommet UE-UA en Côte d'Ivoire: des réunions parallèles s’organisent déjà

  • 28/11/2017
  • Source : RFI
Le sommet UE-UA n’a pas encore commencé mais déjà des réunions parallèles s’organisent depuis dimanche à Abidjan. Ainsi à la Bourse du travail, un forum citoyen réunit plus de 600 participants venus d’Europe et d’Afrique qui planchent sur des propositions qui - espèrent-ils - seront entendues par les dirigeants des Etats qui se réuniront mercredi 29 novembre au palais des Congrès de l’Hôtel Ivoire.

Dans l’amphithéâtre de la Bourse du travail à Treichville cela vibrionne, débat, échange et parfois même s’invective. Les participants, tous issues d’ONG, de syndicats ou de plateformes sociales regroupant plusieurs nations africaines, sont assez sceptiques sur le partenariat UE-UA et ses bénéfices.

« C’est un partenariat qui dure depuis des années, explique Hélène Gnionsahe, présidente de la Convention de la société civile de Côte d'Ivoire. Et malgré ce partenariat, l’Afrique n’avance pas. Il y a beaucoup de discours aujourd’hui. La société civile est en train de demander des comptes aux politiques. Nos chefs d’Etat ont la responsabilité aujourd’hui de développer nos pays. Il ne faut pas attendre que les jeunes aillent mourir dans la Méditerranée pour réagir. »

Venue du Togo, Ghislaine Saizonou, membre de la Confédération syndicale internationale en charge des questions de protections sociales raconte : « Je suis très sceptique. On va faire encore une messe de plus sans résoudre le problème de la vulnérabilité et de la pauvreté en Afrique. C’est écœurant. Et nous allons les voir, ces chefs d’Etat, qui sont dirigeants, venir chacun avec leur avion, ce sont des dépenses. Avec des conseillers et de conseillères techniques, c’est des dépenses ! Qu’ils mettent ensemble ces ressources-là. Pour consacrer ça à leur population dans le domaine du développement et de la protection sociale. »

A Treichville, très loin du palais des congrès qui sera bunkerisé pour l’arrivée des chefs d’Etat, les représentants de la société civile espèrent que leur voix sera entendue pour que les drames de l’immigration clandestine en Afrique soient réglés au-delà des déclarations politiques de circonstances.